Au Cameroun, le lamido de Maroua est-il acquis à Paul Biya ?
Ancien maire d’arrondissement, opérateur économique, leader traditionnel… C’est un homme aux multiples casquettes qui a été désigné nouveau lamido de Maroua. Portrait d’un taiseux, redevenu un maillon clé du dispositif politique de l’Extrême-Nord. Et du RDPC ?
Nous sommes en février 2020. Par une de ces nuits chaudes caractéristiques de la région de l’Extrême-Nord, un petit groupe d’individus s’active à sortir discrètement du mobilier de bureau des locaux de l’hôtel de ville de Maroua II. Le matériel est rangé dans un pick-up de couleur blanche, que quelques regards indiscrets identifient comme la propriété de Abdoulaye Yérima Bakary, édile de la commune.
De retour après les huées
Quelques jours avant ce déménagement nocturne, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir a essuyé une cuisante défaite dans cette circonscription lors des élections municipales. Le scrutin, particulièrement tendu, a failli plusieurs fois virer à l’émeute. Après avoir dirigé cette mairie pendant deux mandats consécutifs entre 2007 et 2020, Yérima Bakary, tête de liste du RDPC, n’a pu obtenir mieux que six sièges de conseillers municipaux sur les 35 mis en jeu, contre 25 pour le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC).
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...