En RDC, des journalistes manifestent pour la libération de Stanis Bujakera Tshiamala
Aux cris de « Libérez Bujakera ! », quelques dizaines de journalistes ont manifesté mercredi 20 septembre devant le ministère de la Justice à Kinshasa pour réclamer la libération du correspondant de Jeune Afrique détenu depuis le 8 septembre.
« Stanis Bujakera n’a commis aucune faute, son incarcération est arbitraire ! », s’est indigné Edmond Izuba, porte-parole du Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (Rajec), organisateur du rassemblement.
Stanis Bujakera Tshiamala, également directeur adjoint de publication du site congolais d’information Actualité.cd et correspondant à Kinshasa de l’agence Reuters, est notamment accusé de faux en écriture et propagation de fausses nouvelles, pour un article publié sur le site de Jeune Afrique mais qu’il n’a pas signé. Ce texte évoque un rapport de l’Agence nationale de renseignement (ANR) sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende, tué mi-juillet à Kinshasa.
« Le journalisme n’est pas un crime »
Après plusieurs jours de garde à vue et de détention au parquet, le journaliste est emprisonné depuis jeudi dernier à Makala, la grande prison de la capitale. À l’approche des élections prévues le 20 décembre, les autorités « veulent réduire au silence Stanis Bujakera, mais aussi les autres journalistes », a ajouté Edmond Izuba. « Ça doit cesser! », a-t-il lancé.
#FreeStanis - Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de @jeune_afrique en #RDC, a été placé sous mandat d’arrêt provisoire le 11 septembre, après trois jours de garde à vue.
— Jeune Afrique (@jeune_afrique) September 12, 2023
Cette détention est en contradiction avec les dispositions relatives au droit public à l’information de… pic.twitter.com/bS6mOi4Cyq
« Le journalisme n’est pas un crime », « une presse libre est un symbole de la démocratie »… clamaient aussi les panonceaux brandis par le petit groupe de manifestants, qui ont remis un mémorandum au cabinet de la ministre de la Justice pour « exiger la libération immédiate et sans condition » de Stanis Bujakera Tshiamala. S’il reste en détention, le Rajec prévoit d’autres actions pour les prochaines semaines, a assuré son porte-parole.
(Avec AFP)
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