Dans le nord du Mali, l’inquiétante reprise de la guerre

Le conflit qui oppose l’armée et les mouvements de l’ancienne rébellion indépendantiste risque d’aggraver encore la situation sécuritaire au Mali. De quoi susciter des inquiétudes, tant à Bamako que dans les pays voisins.

Jour de marché au camp de M’Berra à Bassikounou, en juin 2022. La ville, située dans sud-est de la Mauritanie, a vu arriver un grand nombre de nouveaux arrivants ces derniers mois, fuyant la récente flambée de violence dans les régions du centre du Mali. © GUY PETERSON/AFP

Publié le 22 septembre 2023 Lecture : 4 minutes.

Le 19 septembre, au journal de 20 heures, des scènes de bombardement aériens sont montrées aux Maliens. Selon le présentateur de la télévision nationale, il s’agit de la « riposte » des Forces armées maliennes (Fama) à une « attaque terroriste complexe » dans la zone de Léré, à environ 1 000 km au nord de Bamako.

Après des mois de tensions, et onze ans après celle de 2012, le constat est là : la guerre a bel et bien repris dans le nord du Mali. Depuis le 7 août et la bataille de Ber, les Fama et les mouvements indépendantistes à dominante touarègue, jusqu’alors liés par l’accord de paix signé en 2015 à Alger, se rendent coup pour coup. Après l’attaque de Bourem, le 12 septembre, c’est la base militaire de Léré, dans la région de Tombouctou, qui a été reprise le 17 septembre pendant quelques heures par les anciens rebelles.

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