Centrafrique : les ex-rebelles Séléka cantonnés à Sibut ont pris la fuite

Les ex-rebelles Séléka qui avaient accepté d’être cantonnés dans la ville de Sibut, à 180 km de Bangui, qu’ils tenaient depuis plusieurs jours, ont fui dans la nuit de samedi à dimanche, a déclaré un responsable militaire africain.

Des ex-rebelles Séléka escortés par des soldats français et des soldats de la Misca. © AFP

Des ex-rebelles Séléka escortés par des soldats français et des soldats de la Misca. © AFP

Publié le 2 février 2014 Lecture : 2 minutes.

"Ils ont malheureusement pris la poudre d’escampette dans la nuit, ils sont partis vers Kaga Bandoro", à 160 km au nord de Sibut, a affirmé à l’AFP un officier de la force de l’Union africaine (Misca) "Ce sont les conditions de cantonnement qui, visiblement ne leur convenaient pas", a-t-il précisé.

Le colonel Abdelkader Djelani, un officier des Séléka qui ont quitté Sibut, a expliqué que les ex rebelles ne se sentaient pas en sécurité

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"On veut des solutions, et un cantonnement vraiment sécurisé. Dans Bangui, les Séléka cantonnés au camp RDOT (situé à la sortie nord de la ville) sont attaqués par les anti balaka", milices chrétiennes d’autodéfense luttant contre les ex-rebelles à majorité musulmane. La Misca poursuivait pendant ce temps son opération de sécurisation de Sibut.

"Nous tenons la moitié sud de la ville, nous sommes actuellement en manœuvre et progressons vers le nord, sans rencontrer de résistance", a souligné l’officier de la Misca, dont les éléments patrouillent aux cotés de la force française Sangaris, présente en appui.

Les ex-rebelles Séléka dont le regroupement dans Sibut, ville clé au nord de Bangui, pouvait fragiliser le nouveau pouvoir centrafricain avaient accepté pacifiquement samedi d’être cantonnés par la force africaine.

"Prêts à déposer les armes, mais ça dépend des conditions"

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Les combattants, environ 200 d’après la source de la Misca, abandonnés par leurs généraux, ne semblaient pas vouloir affronter les forces internationales. "Nous sommes prêts à déposer les armes mais ça dépend des conditions", avait déclaré le colonel Djelani.

Des habitants cachés en brousse depuis l’arrivée de la Séléka se sont réfugiés près des soldats français.

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"On va d’abord aller dans nos champs et, si c’est calme, dans nos maisons. Les Seléka ont été très violents avec nous", a déclaré l’un d’eux, Innocent.

La présidente centrafricaine Catherine Samba Panza avait accusé vendredi les éléments de l’ex Séléka regroupés à Sibut de vouloir la "déstabiliser", dix jours seulement après qu’elle eut succédé à Michel Djotodia.

Ce dernier était arrivé au pouvoir à Bangui en mars 2013 à la tête de la Séléka. Il a été forcé à démissionner début janvier pour ne pas avoir su empêcher son pays de sombrer dans le chaos.

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