Le Premier ministre tunisien Mehdi Jomâa en visite à Alger
Le nouveau Premier ministre tunisien Mehdi Jomâa a déclaré samedi soir à son arrivée à Alger pour sa première visite à l’étranger que « la sécurité de l’Algérie est celle de la Tunisie et vice-versa », selon l’agence nationale algérienne APS.
"La sécurité de l’Algérie est celle de la Tunisie, et vice versa", a-t-il soutenu en faisant état d’un important partenariat sécuritaire entre les deux pays.
Des incidents meurtriers menés par des islamistes près de la frontière algérienne, dans le Mont Chaambi (Tunisie) avaient amené les deux pays ces derniers mois à renforcer leur collaboration sécuritaire avec des visites de part et d’autre à tous les niveaux.
Les liens des deux pays traduisent "la solidité des relations historiques existant entre les deux pays frères, d’autant que nous avons perçu une entraide entre les deux pays lors de toutes les épreuves", a-t-il ajouté, souhaitant renforcer davantage les liens des deux voisins.
M. Jomaâ a été accueilli à son arrivée à l’aéroport Houari Boumediene par le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal dont il est l’invité pour cette visite de deux jours, selon des sources officielles algériennes.
Nouveau gouvernement d’indépendants
Le gouvernement apolitique, dirigé par Mehdi Jomaâ, avait pris ses fonctions mercredi en Tunisie, marquant le retrait du pouvoir des islamistes d’Ennahda. Son entrée en fonction est la dernière étape d’une accord négocié pendant de longs mois par la classe politique pour sortir la Tunisie d’une profonde crise provoquée par l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi en juillet dernier.
Le départ volontaire d’Ennahda du pouvoir, après un peu plus de deux ans aux commandes du pays, vise à créer les conditions d’élections transparentes, alors que la vie politique tunisienne a été profondément minée par la méfiance régnant entre les islamistes et leurs détracteurs.
L’entrée en fonction de M. Jomaâ intervient après l’adoption dimanche de la nouvelle Constitution, trois ans après la révolution de janvier 2011, déclencheur du Printemps arabe.
La Tunisie est régulièrement déstabilisée depuis ce soulèvement par l’essor d’une mouvance jihadiste et par des conflits sociaux parfois violents, en raison notamment du chômage endémique.
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