Macky Sall juge une solution diplomatique « encore possible » au Niger
Le président sénégalais a estimé jeudi 21 septembre qu’il était « encore possible » d’avancer vers une solution diplomatique au Niger, près de deux mois après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum.
« J’ai espoir que la raison va finir par prévaloir (…), qu’il est encore possible d’avancer raisonnablement vers une solution », a déclaré le président Macky Sall dans un entretien avec les médias français RFI et France 24, s’exprimant sur la situation au Niger, alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) menace toujours d’une intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
« Ultime décision »
L’organisation ouest-africaine avait annoncé que le jour et les modalités de l’opération avaient été décidés, priorisant toutefois la voie diplomatique. L’organisation régionale reste désormais relativement silencieuse.
Macky Sall a exhorté les militaires au pouvoir « à ne pas [nous] pousser à l’ultime décision qui serait une intervention militaire ». « Cette dernière option militaire ne saurait être faite que lorsque, véritablement, toutes les pistes auraient été épuisées », a-t-il dit dans cet entretien accordé en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
« Bola Tinubu fait tout pour trouver une solution »
« Je sais que le Nigeria [dont le président Bola Tinubu préside la Cedeao] fait tout pour trouver une solution par la voie diplomatique, a-t-il poursuivi. J’attends qu’il nous informe des résultats de ses différentes démarches pour que nous puissions apprécier en définitive et adopter une décision commune. » Macky Sall a assuré, évoquant le sort réservé à Mohamed Bazoum, qu’on ne pouvait laisser un « président élu être fait prisonnier chez lui ».
Le président sénégalais s’est gardé de s’exprimer sur l’éventualité que la Cedeao accepte une période transitoire pendant laquelle les militaires resteraient au pouvoir avant de le rendre aux civils, admettant qu’au regard de la contagion jihadiste au Sahel et du contexte international, « l’impact des organisations régionales redevient assez faible sur la gestion des crises. »
(Avec AFP)
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