À l’ONU comme à Ouagadougou, le débat sur le franc CFA réveillé
Le très remuant et controversé ministre burkinabè Bassolma Bazié a jeté un pavé dans la marre à la tribune des Nations unies en s’invitant dans le débat aussi bien économique que politique sur le franc CFA qu’il dénonce comme une monnaie coloniale.
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Bassolma Bazié, ministre d’État du Burkina Faso, s’exprime au siège des Nations unies lors de la 78e Assemblée générale, le 23 septembre 2023 à New York. © John Lamparski/NurPhoto/AFP
Le moment choisi n’est pas anodin. Dans une diatribe contre l’ordre mondial, le représentant du capitaine Ibrahim Traoré n’a pas mâché ses mots au sujet du franc CFA, la monnaie commune aux pays francophones d’Afrique de l’Ouest et centrale.
« La question de la monnaie, donc du franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique), n’est pas une propriété africaine »[sic], a entonné le ministre burkinabè Bassolma Bazié lors de la dernière assemblée générale des Nations unies à New York. Sur le plan juridique, « la propriété » est « le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue » (article 544 du Code civil français), a-t-il poursuivi. « Un brevet est donc détenu par la France sur le franc CFA ; elle est par conséquent propriétaire du franc CFA et elle la loue aux États francophones Africains. »
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