Un jeune jihadiste canadien tué en Syrie

Un Canadien converti à l’islam à l’adolescence a été tué en Syrie où il combattait avec un groupe jihadiste depuis novembre 2012, a rapporté mercredi la télévision publique CBC, citant la mère du jeune homme.

Damian Clairmont, le jihadiste canadien tué en Syrie. © DR

Damian Clairmont, le jihadiste canadien tué en Syrie. © DR

Publié le 16 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Né en Nouvelle-Écosse (côte atlantique), avant de déménager à Calgary (ouest), Damian Clairmont combattait à Alep, dans le nord de la Syrie, aux côtés du Front Al-Nosra, branche officielle d’al-Qaïda dans ce pays, ont indiqué CBC ainsi que des sources jihadistes sur internet.

Âgé de 22 ans, le Canadien qui se faisait appeler Mustafa al-Gharib a été blessé dans des combats contre un groupe de l’Armée Syrienne Libre (ASL, ex-principal groupe rebelle dans ce pays), avant d’être capturé puis exécuté, selon les mêmes sources.

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Un porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères a indiqué à l’AFP être au courant de ces informations, sans plus de détails.

En juillet 2013, le journal canadien National Post s’était entretenu par téléphone avec le jeune jihadiste qui avait refusé de détailler ses motivations, expliquant: c’est entre moi et Dieu, c’est tout.

Tentative de suicide

La mère de Damian Clairmont avait pour sa part confié au quotidien que son fils s’était converti à l’islam à l’âge de 17 ans, après une tentative de suicide.

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Lors de son départ de Calgary, il avait indiqué à sa mère qu’il se rendait en Egypte pour y étudier l’arabe, mais quelques semaines plus tard des agents des services canadiens de renseignement étaient venus l’informer qu’il se trouvait en fait en Syrie, après avoir transité par Istanbul.

Les jeunes Canadiens présents dans des groupes jihadistes, que ce soit au Sahel, en Somalie ou au Moyen-Orient, sont sur-représentés dans ces factions extrémistes, par rapport, par exemple aux Américains, selon les médias.

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La participation de Canadiens à des activités extrémistes à l’étranger constitue une tendance préoccupante, et de fait, la Syrie est devenue une destination privilégiée par ces personnes, a remarqué à l’AFP un porte-parole du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

Un rapport publié en juin 2013 par le gouvernement canadien relevait que la possibilité que des combattants puissent retourner de Syrie (…) pour radicaliser d’autres personnes ou mener des attaques terroristes est particulièrement inquiétante. Selon les médias, une centaine de Canadiens seraient engagés dans les combats en Syrie. Aucun chiffre officiel n’a été toutefois révélé publiquement. On estime que des dizaines de Canadiens se sont rendus, ou prévoient de se rendre, dans des régions du monde dans le but de se livrer à des activités terroristes, a noté le SCRS.

(AFP)

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