Madagascar : Rajoelina en position d’être nommé Premier ministre par son camp
Le camp du président de transition non élu Andry Rajoelina, en passe de remporter la présidentielle à Madagascar, a estimé samedi avoir une majorité suffisante pour désigner le prochain Premier ministre, au lendemain des résultats provisoires des législatives.
"Selon notre estimation, nous avons 53 députés mais ce chiffre peut remonter jusqu’à 58 après vérification", a indiqué à l’AFP Jean de Dieu Maharante, le président du groupe de candidats qui se présentaient sous les couleurs de Mapar, acronyme signifiant en français "avec le président Andry Rajoelina".
La Constitution malgache prévoit que le président de la République nomme le Premier ministre présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale.
"C’est notre parti qui a recueilli plus de députés à la prochaine Assemblée nationale, et la loi n’exige pas une majorité absolue pour la désignation du Premier ministre", a ajouté M. Maharante.
Selon Augustin Andriamananoro, vice-président de Mapar, "à moins que M. Rajoelina ne préfère se mettre en réserve de la République et proposer quelqu’un d’autre, députés ont fait le choix de le proposer en qualité de Premier ministre".
Les estimations du camp Rajoelina étaient confortées par la presse malgache samedi qui a calculé que le groupe Mapar a emporté 53 sièges et la mouvance de l’ancien président déchur Marc Ravalomanana seulement 30. Les 68 élus restants se repartissent entre plusieurs petits partis ou candidats sans étiquette.
La cour électorale spéciale (CES) a maintenant trente jours pour confirmer ces résultats provisoires produits par la Commission électorale nationale indépendante (Cenit), après examen des différents recours.
Les législatives à Madagascar ont eu lieu le 20 décembre jumelées au deuxième tour de la présidentielle, remporté à 53,50% des voix par Hery Rajaonarimampianina, le candidat de M. Rajoelina selon des résultats quasi-définitifs.
Andry Rajoelina, exclu de l’actuelle élection présidentielle sous la pression de la communauté internationale, avait laissé entendre il y a quelques mois qu’il pourrait rester au pouvoir, en devenant Premier ministre au côté de son candidat en attendant 2018.
Il est arrivé au pouvoir à la faveur du renversement de l’ex-président Marc Ravalomanana début 2009, celui-ci vivant en exil en Afrique du Sud, empêché de revenir mais ayant participé aux élections par le biais de son épouse Lalao et de sa tête d’affiche Robinson Jean Louis, qui a remporté un score de 46,50%.
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