Centrafrique : Djotodia va s’exiler au Bénin

Comme François Bozizé, il y a un peu moins d’un an, l’ex-président centrafricain de la transition va s’exiler à Cotonou au Bénin, a-t-on appris samedi.

Michel Djotodia à sa résidence de Bangui, le 21 décembre. © AFP

Michel Djotodia à sa résidence de Bangui, le 21 décembre. © AFP

Publié le 11 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 16 h 50

Au lendemain du sommet des chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) qui a acté sa démission, l’ex-président de la transition centrafricaine a décidé de s’exiler au Bénin, d’où son épouse est originaire et où il possède une maison (ainsi qu’un titre de séjour en cours de validité), a-t-on appris samedi 11 janvier. Les autorités béninoises ont confirmé qu’il était en route vers Cotonou.

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"Le Bénin a accepté de l’accueillir à la demande des États membres de la CEEAC, a déclaré à l’AFP le ministre des Affaires étrangères béninois Nassirou Bako Arifari. "C’est notre contribution à la recherche de la paix en Centrafrique" a-t-il ajouté.

"Michel Djotodia a quitté N’Djamena à la mi-journée à bord d’un avion officiel tchadien à destination de Cotonou", a confirmé une source aéroportuaire tchadienne.

Djotodia s’y était déjà réfugié en 2006 quand l’ancien président François Bozizé, l’accusant de conspiration contre le régime, avait réclamé son retour à Bangui alors qu’il se trouvait au Soudan. Mais à la suite à un mandat d’arrêt délivré par l’ancien président, il avait été incarcéré dix-huit mois au Bénin avant d’être libéré en juin 2008.

Sesion spéciale du CNT

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Après le coup d’État du 24 mars 2012, le Bénin avait accordé l’asile politique à François Bozizé. Les autres personnalités centrafricaines présentes au sommet de N’Djamena – le Premier ministre, démissionnaire lui aussi, les généraux, les parlementaires – sont rentrées à Bangui, où le Conseil national de transition (CNT) doit ouvrir une session spéciale en début de semaine pour élire le nouveau chef de l’État, une fois que la Cour constitutionnelle provisoire aura constaté la vacance du pouvoir.

L’intérim, 15 jours au maximum, sera assuré par le président du CNT, Alexandre-Ferdinand Nguendet. "Nous attendons que la Cour constitutionnelle nous notifie la démission du chef de l’Etat de transition. C’est à partir de cet instant que je vais assumer la vacance (du pouvoir)" en vertu de la Constitution de transition, a-t-il expliqué vendredi.

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Le nouvel élu aura la lourde tâche de pacifier le pays, de remettre une administration totalement paralysée en état de marche et de permettre aux centaines de milliers de déplacés de rentrer chez eux afin de pouvoir organiser des élections générales, que la France souhaite voir se tenir "avant la fin 2014".
 

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