Démocratie : quand le soldat Doumbouya rate sa cible, par François Soudan
En mettant en cause à la tribune de l’ONU « la démocratie à l’occidentale », le président de la transition guinéenne sait-il qu’il met aussi en cause ce qui va avec, à savoir des élections libres et pluralistes, la liberté d’information, d’expression et de manifestation, une justice indépendante, un État de droit, etc. ?
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François Soudan
Directeur de la rédaction de Jeune Afrique.
Publié le 27 septembre 2023 Lecture : 5 minutes.
C’est une antienne, un refrain sexagénaire fredonné depuis les indépendances, que le colonel Mamadi Doumbouya a remis au goût du jour le 23 septembre lors de son discours remarqué – et aussitôt qualifié d’« historique » à Conakry – devant l’Assemblée générale de l’ONU.
Pour faire court : la démocratie à l’occidentale, « ce modèle que vous nous avez si insidieusement et savamment imposé […] presque de façon religieuse », est un échec. Ça ne marche pas, car faute de « s’adapter à nos réalités, à nos coutumes, à notre environnement », la greffe ne pouvait pas prendre.
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