[Tribune] Défendre les projets pétro-gaziers, c’est aussi soutenir l’emploi local et le développement
Un collectif d’étudiants issus des universités de Tanzanie et d’Ouganda cosignent une tribune pour affirmer que le développement des projets pétro-gaziers crée de l’emploi et s’avère nécessaire au développement économique et social de leurs pays.
Jeunes d’Ouganda ou de Tanzanie, nous sommes unis pour soutenir la croissance et le développement de nos pays. Nous n’ignorons rien de notre chance de bénéficier d’un haut niveau d’éducation. Pour autant, nous sommes conscients que le plus dur reste à venir : entrer dans la vie active. L’éducation constitue un secteur prioritaire dans nos pays, et l’accès à l’emploi est crucial pour la poursuite du développement économique.
Comme on le voit dans de nombreuses régions du monde et, plus encore, dans les pays en développement comme l’Ouganda ou la Tanzanie, les ressources naturelles ont un rôle important à jouer dans la croissance et le développement de nos pays. Nous pensons le moment venu pour nos pays d’utiliser et de tirer profit de ses ressources pour une transformation sociale et économique.
Opportunité unique
Aujourd’hui, les projets en cours de développement représentent une opportunité unique pour nos pays, mais surtout pour nous autres, jeunes, d’étudier, de vivre et d’avoir une carrière professionnelle chez nous, en Ouganda ou en Tanzanie.
Nous sommes convaincus que nous pouvons réaliser la transition énergétique tout en développant nos ressources naturelles
Nous voulons mettre nos compétences au service de notre économie pour sortir de la pauvreté. Ces projets sont une chance pour nous d’évoluer dans nos carrières professionnelles, et offrent enfin des opportunités et des perspectives plus variées à chacun d’entre nous. Éduqués et formés dans nos pays, nous voulons, en retour, leur être utiles et contribuer pleinement à leur développement.
Déjà, nous observons une augmentation du nombre d’étudiants stagiaires formés dans diverses entreprises pétrolières et gazières ainsi qu’une augmentation du nombre de jeunes diplômés recrutés. Nous ne doutons pas que ces chiffres augmenteront encore davantage pour bénéficier de formations, apprendre auprès d’équipes expérimentées et être intégrés dans les activités stratégiques de ces projets. Précisément, ils constituent le levier pour acquérir des formations à différents niveaux afin de poursuivre nos études et d’acquérir les compétences spécifiques requises par cette industrie.
Rattrapage historique
Enfin, ces projets offrent une opportunité pour nos régions, qui sont dépendantes de l’agriculture et éloignées de la capitale, de créer de nombreuses opportunités d’emploi et d’apporter de nouvelles activités aux retombées économiques positives.
La demande énergétique est en train d’augmenter. Les énergies renouvelables ne peuvent, à elles seules, répondre à la croissance prévue de cette demande. Nous sommes conscients des dérèglements climatiques et de la nécessaire décarbonation, mais nous sommes convaincus que nous pouvons réaliser la transition énergétique tout en développant en parallèle nos ressources naturelles. Ce rattrapage historique est une nécessité.
Alors que le monde occidental s’oriente vers des énergies plus propres et renouvelables, nous savons qu’il s’agira d’un processus lent et progressif qui ne pourra se faire au même rythme qu’en Europe pour la simple raison que les pays africains se trouvent à des niveaux de développement différents. Pour l’Ouganda et la Tanzanie en particulier, le chemin vers la transition énergétique commence par un développement raisonné de nos ressources pétrolières. Ces ressources pétrolières sont, dans un premier temps, la condition pour investir dans les énergies renouvelables.
Aujourd’hui, alors que le monde s’interroge sur la poursuite ou l’arrêt total des nouveaux projets d’exploitation des énergies fossiles, nous pensons qu’il est possible de développer de tels projets d’exploitation tout en protégeant l’environnement, en minimisant l’empreinte carbone, en respectant les droits humains, en responsabilisant les populations et en garantissant la conservation de la valeur dans le pays, plutôt que de simplement les arrêter.
*Cette tribune est signée par une centaine d’étudiants d’Ouganda et par la Dar-es-salaam University Students Association (DARUSO) qui compte 3 500 membres.
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