Au Burkina, manifestation des partisans du président Traoré
À quelques jours de l’anniversaire du coup d’État, les soutiens du capitaine Ibrahim Traoré avaient appelé à descendre dans la rue pour défendre le régime.
Plusieurs centaines de partisans du président de la transition se sont rassemblés, le 26 septembre, dans le centre de Ouagadougou après des rumeurs relayées sur les réseaux sociaux faisant état de tensions au sein de l’exécutif.
Sur le rond-point des Nations unies, au centre de la capitale, les manifestants ont klaxonné, sifflé et agité des drapeaux du Burkina tandis que d’autres scandaient « IB, IB », le surnom du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
Via les réseaux sociaux
Plus tôt dans la soirée, des soutiens du capitaine Traoré avaient appelé, via les réseaux sociaux, la population à descendre dans la rue pour défendre le régime, après la diffusion de rumeurs selon lesquelles des tentatives de déstabilisation de l’exécutif étaient en cours.
Certains manifestants ont par ailleurs érigé des barrages sur les principales artères de la capitale pour contrôler les véhicules. Cette manifestation survient près d’un an jour pour jour après la prise de pouvoir du capitaine Traoré par un coup d’État, le 30 septembre 2022.
Le 25 septembre, les autorités de transition ont par ailleurs annoncé la « suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de Jeune Afrique au Burkina Faso », à la suite de la publication sur notre site d’articles faisant état de tensions et de divergences de vue au sein de l’armée.
« Zone de non-information »
Jeune Afrique a officiellement protesté contre cette décision, qui porte atteinte à la liberté d’informer. Reporters sans frontières (RSF) regrette pour sa part qu’un an après le putsch, « la liberté de la presse [se soit] réduite comme peau de chagrin dans le pays » et appelle le gouvernement « à cesser ces violations et à respecter le droit à l’information de la population burkinabè ».
« Le Burkina Faso se dirige dangereusement vers une zone de non-information, regrette Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique de RSF. Médias suspendus, poursuivis, correspondants de presse expulsés du pays, voix indépendantes ou critiques soumises au silence, visées par des intimidations et des campagnes de dénigrement… La junte use de toutes les violations de la liberté de la presse afin de museler et de mettre au pas les médias. »
(Avec AFP)
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