Du Cameroun au Gabon, l’IFC mise sur Charlotte Ndaw Sako pour accélérer la diversification
La filiale de la Banque mondiale consacrée au secteur privé coopte une nouvelle représentante pour l’Afrique centrale. L’économiste sénégalaise doit mettre en particulier l’accent sur la diversification des économies en misant sur l’agro-industrie.
Charlotte Ndaw Sako a pris un aller simple pour Douala. La Société financière internationale (IFC) a annoncé ce 27 septembre la nomination de l’économiste sénégalaise au poste de représentante régionale pour l’Afrique centrale en remplacement de l’Ivoirien Sylvain Kakou.
Son rôle ? Soutenir le développement du secteur privé dans sa nouvelle région d’adoption : Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale et São Tomé-et-Príncipe. « Je suis heureuse, honorée, excitée par ce nouveau défi », a-t-elle réagi auprès de Jeune Afrique.
Charlotte Ndaw Sako était jusqu’alors en poste à Abidjan en tant que responsable pays de la filiale de la Banque mondiale. Le nouveau rôle qui lui est confié est l’aboutissement de vingt ans d’expérience dans le
développement du secteur privé en Afrique. Après des études d’économie à l’université de Montréal, au Canada, et à celle de Long Island, à New York, elle a travaillé comme conseillère régionale pour la lutte contre la criminalité économique et financière à l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), basé à Dakar.
Potentiel dans l’agro-industrie
Elle rejoint ensuite IFC au sein du Financial Institutions Group (FIG). « Ma mission première était d’accompagner les institutions financières, notamment bancaires, pour les aider à financer les PME, avec un accent particulier sur l’agrofinance. Les banques sont frileuses lorsqu’il s’agit de financer ce secteur considéré comme risqué », détaille la Sénégalaise. En Afrique centrale, la nouvelle représentante de l’IFC veut poursuivre dans cette voie. « Il y a de gros potentiels dans l’agro-industrie, notamment au Cameroun. À nous d’identifier les bons sponsors, et les matières premières agricoles qui ont besoin d’un coup de pouce ».
L’Afrique centrale est l’une des régions du continent les mieux dotées en ressources naturelles (pétrolières, minérales, minières, hydrauliques, forestières et agricoles). Cependant, l’économie reste très dépendante des industries extractives. Charlotte Ndaw Sako va donc concentrer ses efforts sur la nécessaire accélération de la diversification des économies des cinq pays dont elle a désormais la charge, en misant notamment sur les chaines de valeur agroalimentaires, les énergies renouvelables, et l’industrie manufacturière.
« Il est essentiel de renforcer les investissements du secteur privé pour aider les pays d’Afrique centrale à diversifier leurs économies et à mieux tirer parti de leurs immenses atouts », a conclu Charlotte Ndaw Sako.
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