Centrafrique : les exactions sur les Tchadiens « ne resteront pas impunies »

Le président tchadien Idriss Déby Itno a condamné vendredi les exactions commises sur les ressortissants tchadiens en Centrafrique, assurant que leurs auteurs « paieront un jour », lors d’une visite aux familles rapatriées à N’Djamena.

Le président du Tchad Idriss Déby, le 24 décembre 2013 à Khartoum. © AFP

Le président du Tchad Idriss Déby, le 24 décembre 2013 à Khartoum. © AFP

Publié le 4 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

"Ceux qui se sont attaqués aux Tchadiens et qui continuent à s’attaquer aux Tchadiens, ceux qui ont assassiné les Tchadiens et qui continuent à assassiner les Tchadiens ne resteront pas impunis, je vous rassure, quelle que soit la manière", a déclaré le président tchadien. "Tous ceux qui ont tué et pillé les Tchadiens le paieront un jour. Si ce n’est pas aujourd’hui ce sera demain", a-t-il précisé en arabe. Ce message, largement diffusé à la télévision et à la radio tchadienne vendredi, sonne comme une menace à peine voilée envers les anti-balaka et Centrafricains qui s’en sont pris aux ressortissants tchadiens à Bangui ces dernières semaines.

"S’attaquer à des femmes, à des enfants, sélectivement des Tchadiens, les assassiner, les tuer, cela est intolérable" a ajouté M. Déby, en visitant l’un des quatre centre sociaux prévus pour les accueillir. "Environ 150.000 Centrafricains vivent au Tchad, ils ne sont pas inquiétés et ils ne seront jamais inquiétés", a-t-il toutefois assuré.

la suite après cette publicité

Pertes inconnues

Le président Déby a lancé un appel "à la solidarité nationale pour venir en aide aux rapatriés". Rappelant que le Tchad avait "perdu 23 soldats depuis 1995" en Centrafrique, le président a affirmé qu’il venait "encore de perdre un nombre important qu’on ne connait pas actuellement de nos compatriotes".

Le rôle du Tchad, considéré comme la puissance régionale qui a mis en place l’ex-chef rebelle et président Michel Djotodia, est très controversé à Bangui. Les soldats tchadiens membres de la force africaine (Misca), censée être neutre, sont accusés de complicité avec les ex-rebelles de la Séléka -au pouvoir depuis mars- par la population majoritairement chrétienne. Celle-ci, s’en prend, en retour, aux civils tchadiens, des commerçants musulmans pour la plupart, les obligeant à fuir le pays.

Environ 12.000 Tchadiens ont pour l’instant été rapatriés dans leur pays d’origine, essentiellement des femmes et des enfants, selon le président.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires