Centrafrique : des tirs à Bangui font un mort et quinze blessés

Des échanges de tirs mercredi à Bangui ont fait un mort et quinze blessés, dont trois enfants, créant la panique et faisant fuir des centaines de civils vers le camp de déplacés situé à proximité de l’aéroport.

Des personnes réfugiées dans un monastère à Bangui le 31 décembre. © AFP

Des personnes réfugiées dans un monastère à Bangui le 31 décembre. © AFP

Publié le 1 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Selon des témoignages de riverains, des affrontements ont éclaté en fin de matinée dans le 5e arrondissement de la capitale, proche de l’aéroport, entre ex-rebelles Séléka et milices chrétiennes anti-balaka. Des tirs d’armes automatiques continus se rapprochaient du camp.

En une heure, 16 personnes dont trois enfants ont été amenées des quartiers voisins à l’hôtal improvisé par Médecins sans frontières (MSF) dans le camp, tous blessés par balle ou victimes d’éclats de munitions. Un adulte est décédé des suites de ses blessures.

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"Ca n’arrête pas. Hier encore, on a reçu un bébé de six mois qui est décédé après avoir reçu une balle perdue", a déclaré à l’AFP un responsable local de MSF sur place.

A l’intérieur du camp, qui compte environ 100.000 déplacés, selon des estimations de responsables humanitaires, une tension extrêmement forte régnait suite à des rumeurs d’infiltration d’ex-Séléka. Le personnel expatrié de MSF a du évacuer les lieux. Paradoxalement, aucune force de la Misca n’était présente aux abords du camp pour sécuriser les lieux.

Les barbelés qui séparaient le camp du parking de l’aéroport, base des soldats français de l’opération Sangaris et de la force africaine (Misca), ont été enlevés et de nombreux civils déplacés circulaient mercredi entre les deux sites.

Mardi, plusieurs centaines d’entre eux, excédés par l’insécurité et leurs conditions de vie déplorables, avaient envahi le tarmac de l’aéroport, empêchant les avions de décoller.
Chrétiens pour l’immense majorité, ils sont venus se placer sous la protection des militaires français pour échapper aux exactions des ex-rebelles majoritairement musulmans de la Séléka.

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De leur côté, les civils musulmans, centrafricains mais surtout tchadiens, fuient la ville. Ils craignent d’être victimes de représailles de milices d’autodéfense locales chrétiennes "anti-balaka" ou de foules les accusant de connivence avec les Séléka qui ont chassé le président François Bozizé du pouvoir en mars 2013.

Les tueries intercommunautaires ont fait un millier de morts dans la capitale centrafricaine depuis le 5 décembre, date du début de l’intervention française.
 

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