Au Gabon, Raymond Ndong Sima vise un « dialogue national » entre avril et juin

Près d’un mois après le coup d’État contre Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre de la transition a annoncé des préparatifs pour la rédaction d’une nouvelle Constitution.

Le Premier ministre gabonais Raymond Ndong Sima, à Libreville, le 10 septembre 2023. © AFP

Publié le 27 septembre 2023 Lecture : 1 minute.

De retour de l’ONU où il a décrit le coup d’État du 30 août comme « un moindre mal » pour éviter un « embrasement » face à « un énième hold-up électoral » du président déchu Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre de la transition au Gabon, Raymond Ndong Sima, a annoncé le lancement d’un « appel à contributions » la semaine prochaine auprès de « toutes les catégories » de la population, en prélude à l’organisation d’un « dialogue national » qu’il souhaite voir se tenir « entre avril et juin » 2024.

Jeunes, seniors, secteur public, secteur privé, « tout le monde a quelque chose à dire », notamment à propos de la refonte du système politique et des institutions, a-t-il assuré lors d’une conférence de presse, estimant qu’il faudra « donner entre 45 et 60 jours pour que les gens écrivent un papier sérieux ».

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Assemblée constituante

Ces contributions aboutiront à la production d’une « synthèse » qui sera la « base de travail » d’un dialogue national, a indiqué le chef du gouvernement. Ensuite, « il faudra une assemblée constituante chargée de rédiger un projet de Constitution, et qui traduira en texte constitutionnel l’ensemble des points discutés lors du dialogue », a-t-il précisé.

Concernant la première phase du recueil des contributions, il n’a pas donné de calendrier précis, mais espère proposer un document de synthèse « fin janvier ». « Si j’ai 50 contributions on peut faire la synthèse en 30 jours maximum, s’il y en a 500, je suis désolé, ça me prendra un peu plus de temps », a-t-il déclaré, renvoyant au « dialogue national » le soin de fixer le calendrier de la transition, mais s’engageant à « communiquer sur le volume de contributions reçues ».

« Mon intérêt n’est pas qu’on perde du temps », et « nous ne pouvons pas nous éterniser dans une période de transition sous commandement militaire », a-t-il affirmé. Le général Brice Oligui Nguema, proclamé président de la transition après le coup d’État, a promis de rendre le pouvoir aux civils par des élections au terme d’une période dont il n’a pas annoncé la durée.

(Avec AFP)

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