[Série] La chute de l’empire Bongo

Pourquoi Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009, s’est-il retrouvé abandonné de tous ? Comment Brice Clotaire Oligui Nguema a-t-il pu renverser aussi facilement, le 30 août dernier, une dynastie vieille d’un demi-siècle ? D’élections contestées en règlements de comptes politiques, plongée dans la saga Bongo.

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Publié le 2 octobre 2023 Lecture : 1 minute.

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[Série] La chute de l’empire Bongo

Pourquoi Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009, s’est-il retrouvé abandonné de tous ? Comment Brice Clotaire Oligui Nguema a-t-il pu renverser aussi facilement une dynastie vieille d’un demi-siècle ? D’élections contestées en règlements de comptes politiques, plongée dans la saga Bongo.

Sommaire

« Please make noise. » En quelques heures, ces mots ont fait le tour de la planète. Lancés par Ali Bongo Ondimba comme un appel à l’aide quelques heures après son renversement par Brice Clotaire Oligui Nguema, ils sont restés sans réponse, dans un silence lourd de sens. Pourquoi ? Comment le président, au pouvoir depuis 2009, s’est-il retrouvé abandonné de tous ?

Frustrations, jalousies et excès

Pour comprendre la chute de l’empire Bongo, il faut remonter dans le temps, revivre la prise de pouvoir, les réélections manquées et les dissensions ayant bouleversé la famille dès la mort d’Omar Bongo Ondimba. Comprendre, aussi, comment les frustrations, les jalousies et les excès de pouvoir – tout autant que la personnalité même d’Ali – ont peu à peu détruit une dynastie qui régnait sur le pays depuis 1967.

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Ce 30 août, alors qu’Ali Bongo Ondimba est « mis à la retraite », sa femme, Sylvia, et son fils, Noureddin, sont arrêtés. Coupables aux yeux du général Oligui et de ses soutiens d’avoir confisqué le pouvoir à un président diminué par un AVC et qui ne gouvernait plus, ils sont le symbole d’une particularité gabonaise qui a fait du pouvoir une affaire de famille. Ce qui n’empêche ni les coups bas ni les trahisons. Bien au contraire.

Quand la réalité dépasse la fiction

D’Omar Bongo Ondimba à son fils Ali, de Pascaline à Sylvia, de Maixent Accrombessi à Brice Laccruche Alihanga, et de Noureddin Bongo-Valentin au général Oligui, ceux-ci se seront succédé à un rythme effréné qui a fini par dépasser le principal intéressé, aujourd’hui déchu. Retour sur quatorze années d’une réalité qui a, sous bien des aspects, dépassé la fiction.

Les quatre épisodes de notre série :

Ali et le péché originel : la chute des Bongo, écrite depuis 2009 ? (1/4)

Ali et ses directeurs de cabinet : quand l’héritier Bongo a perdu pied (2/4)

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Ali et le « shadow cabinet » : de l’AVC à la chute des Bongo (3/4)

Ali et l’élection de trop : les dernières heures de l’empire Bongo (4/4)

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