Centrafrique : l’UA « salue les actions » de l’armée tchadienne

L’Union africaine (UA) « salue les actions » en Centrafrique de l’armée tchadienne, dont la proximité avec certains ex-rebelles auteurs d’exactions a été dénoncée à plusieurs reprises, a déclaré samedi soir à Bangui le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Ismaël Chergui.

Des soldats tchadiens patrouillant à Bangui, le 11 décembre 2013. © AFP

Des soldats tchadiens patrouillant à Bangui, le 11 décembre 2013. © AFP

Publié le 29 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Tout ce qui ce raconte sur le contingent tchadien, nous à l’UA nous ne le croyons pas : nous soutenons l’armée tchadienne, nous saluons ses actions et nous l’encourageons dans sa mission au sein de la Misca", la force africaine en Centrafrique, a déclaré le commissaire lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion de membres du groupe international de contact sur la Centrafrique.

"Les forces africaines sont capables d’assumer leur mission"

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"La question de déploiement d’une force de l’ONU en République centrafricaine est une question évoquée bien avant le vote de l’ONU pour le déploiement de la Misca", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Cette question n’est pas à l’ordre du jour. Les forces africaines sont capables d’assumer leur mission si nous mettons tous les moyens à leur disposition".

Il ne s’agit toutefois pas d’un refus à la démarche du président français François Hollande qui a demandé vendredi à l’ONU de jouer "un rôle plus important" en Centrafrique, où l’armée française a engagé début décembre 1 600 hommes pour soutenir la Misca. Au cours d’un entretien téléphonique avec Ban Ki-moon, le dirigeant français a souhaité que "les Nations unies jouent un rôle plus important encore dans la période de transition en Centrafrique", après l’avoir remercié "pour l’action déployée par les Nations unies en vue de renforcer" la Misca. Après cet entretien, les Nations unies ont annoncé qu’elles comptaient intensifier les discussions sur l’éventuel déploiement d’une force de maintien de la paix, ce qui signifie qu’aucune décision n’est attendue avant au moins plusieurs mois.

Le Tchad dénonce une "manipulation"

De son côté, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, également présent à Bangui pour la réunion, a dénoncé comme une "manipulation" les accusations sur le comportement des forces tchadiennes en Centrafrique. "Ce qui se dit dans la presse est une manipulation. Le Tchad est en RCA depuis 20 ans. Le Tchad n’a pas un agenda sur la RCA : nous sommes au regret de constater cette campagne éhontée contre le Tchad", s’est-il insurgé lors de la conférence de presse.

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"Je lance un appel au peuple centrafricain de ne pas se laisser manipuler par des politiciens qui ont echoué. L’ancien président (François Bozizé, renversé en mars par la coalition rebelle Séléka après avoir été lâché par son allié tchadien) et ses partisans ont jeté la responsabilité de leur échec sur le Tchad. Les Tchadiens ne sont pas les ennemis du peuple centrafricain", a-t-il insisté.

(AFP)

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