Soudan du Sud : mise en garde de Ban Ki-moon aux auteurs d’exactions

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a répété dans la nuit de samedi à dimanche que les responsables d’exactions devraient répondre de leurs actes au Soudan du Sud, alors que Djouba accuse de nouveau les rebelles de préparer des milliers de jeunes miliciens au combat.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, le 16 décembre 2013 à New York. © AFP

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, le 16 décembre 2013 à New York. © AFP

Publié le 29 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Toutes les violences, attaques et violations des droits de l’homme doivent cesser immédiatement", a déclaré le porte-parole de Ban Ki-moon dans un communiqué diffusé depuis New York. "Les responsables (des exactions) devront répondre de leurs actes", a-t-il ajouté, appelant Djouba et toutes les parties concernées à "s’assurer que les droits et la sécurité des civils sont protégés".

Alors que les affrontements semblaient être calmés au Soudan du Sud, Djouba a accusé samedi l’ex-vice président Riek Machar de mobiliser jusqu’à 25 000 jeunes miliciens de l’ethnie lou nuer, prêts "à attaquer à n’importe quel moment" dans l’État du Jonglei (est).

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Interrogé par l’AFP, le porte-parole des rebelles, Moses Ruai Lat, n’a pas démenti la présence de ces forces hostiles au gouvernement dans le Jonglei. Il a en revanche nié qu’il s’agissait de jeunes lou nuer mobilisés par l’ex-vice président. Selon lui, il s’agit de soldats de l’armée qui ont décidé de se retourner contre le gouvernement sans que Riek Machar aille les chercher.

Les pressions internationales

Ces nouvelles accusations interviennent alors que des pays d’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique ont donné jusqu’à mardi aux deux parties pour entamer des pourparlers de paix et stopper les combats. Une médiation qui vient s’ajouter au concert d’efforts diplomatiques internationaux déployés depuis deux semaines pour tenter d’éviter au jeune Soudan du Sud de plonger dans la guerre civile.

Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d’intenses combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet. Le premier accuse le second de tentative de coup d’État. Riek Machar nie et reproche à Salva Kiir de chercher à éliminer ses rivaux.

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Les forces rebelles ont pris en quelques jours le contrôle de capitales régionales comme Bentiu, dans l’État pétrolier d’Unité (nord), et Bor, dans celui chroniquement instable du Jonglei, reprise par l’armée mardi.

Les deux rivaux ont accepté le principe des pourparlers, mais sans fixer de date et la médiation semble dans l’impasse : Riek Machar ne veut pour l’instant s’engager à aucun cessez-le-feu et demande, en préalable, la libération de tous ses alliés arrêtés récemment.

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(AFP)

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