Marc Ona Essangui : « Nous devons faire barrage à ceux qui veulent rétablir le régime Bongo »
Le militant, secrétaire exécutif de l’ONG Brainforest, a été nommé par Brice Clotaire Oligui Nguema au bureau du Sénat de la transition gabonaise.
Pour tout observateur de la politique gabonaise, il est un interlocuteur privilégié. Depuis ses bureaux librevillois de Brainforest, l’organisation non gouvernementale dont il est le secrétaire exécutif, Marc Ona Essangui s’intéresse avant tout à la protection de l’environnement, aux droits des populations autochtones et aux forêts qui composent près de 90 % du territoire gabonais. Fervent militant pour le droit des personnes en situation de handicap, il est aussi engagé politiquement et défend depuis plus d’une décennie un changement de pouvoir à la tête de l’État gabonais.
Président de Tournons la page, mouvement international citoyen pour « l’alternance démocratique en Afrique », l’activiste est devenu la figure de proue de la société civile face à Ali Bongo Ondimba. Un engagement qui lui a déjà valu des ennuis avec la justice. En 2013, il a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende pour diffamation après avoir accusé Liban Soleman, l’ancien chef de cabinet de Bongo, d’être propriétaire du groupe agro-industriel Olam. Cela ne l’a pas empêché de poursuivre son combat contre le palais du Bord de mer, rejoignant en 2019 le collectif Appel à agir avec d’autres cadres de l’opposition pour obtenir un examen médical du chef de l’État après son accident vasculaire cérébral.
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