Au Mali, l’armée sous le feu des jihadistes et des séparatistes
Ces derniers jours, trois camps militaires ont été ciblés par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
L’armée malienne a rapporté l’attaque de trois de ses postes dans le nord, l’ouest et le centre du pays depuis le mercredi 27 septembre. Les séparatistes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), alliance de groupes armés à dominante touarègue, et les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, ont revendiqué chacun leur côté la prise temporaire de deux d’entre eux.
L’armée avait assuré mercredi avoir repoussé le matin une attaque d’envergure contre ses positions à Acharane, dans la région de Tombouctou (nord), sans fournir aucune autre information. Plus tard dans la soirée, elle avait indiqué sur les réseaux sociaux avoir « déjoué des tentatives d’attaques » de la part de « terroristes » contre l’emprise de Mourdiah (ouest), et a fait état de pertes parmi les assaillants, sans plus de précisions.
Le lendemain, l’armée avait fait savoir par le même biais que son camp de Dioura, dans la région de Mopti (centre), avait été visé en milieu d’après-midi par une attaque suicide « terroriste », sans plus de détails. Un porte-parole de la CMA a dit que cette dernière avait pris le camp. Il s’agirait de l’opération la plus au sud par rapport au champ d’action de la CMA depuis que celle-ci a repris les hostilités contre l’armée malienne dans le nord, fin août.
Intensification des attaques jihadistes
De son côté, le GSIM a revendiqué sur sa plateforme de propagande Al-Zallaqa une attaque contre les soldats maliens et leurs alliés du groupe paramilitaire russe Wagner à Acharane.
L’opération a commencé par une attaque suicide, dont l’auteur a été tué, suivie d’un assaut aux armes lourdes et légères, dit le GSIM. Le groupe assure avoir tué de nombreux soldats et en avoir capturé un. Il dit aussi avoir pris le contrôle du poste et l’avoir totalement incendié, et s’être emparé de six véhicules et d’une quantité importante d’armes et de munitions.
Le nord du Mali est le théâtre depuis la fin août d’une reprise des hostilités de la part de la CMA et d’une intensification des attaques jihadistes contre l’armée malienne. Ce regain coïncide avec le retrait en cours de la mission de l’ONU, la Minusma, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir depuis 2020.
(avec AFP)
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