Au Niger, sept soldats tués dans une attaque jihadiste

Alors que les attaques jihadistes semblent s’intensifier depuis le coup d’État de juillet dernier, les militaires au pouvoir à Niamey cherchent de nouveaux alliés.

Un soldat de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) française devant un hélicoptère NH90 Caïman, sur la base militaire de Ouallam, Niger, le 15 juillet 2022. © BERTRAND GUAY/AFP

Un soldat de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) française devant un hélicoptère NH90 Caïman, sur la base militaire de Ouallam, Niger, le 15 juillet 2022. © BERTRAND GUAY/AFP

Publié le 29 septembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Sept soldats ont été tués le 28 septembre dans l’ouest du Niger lors d’une attaque de jihadistes présumés. Cinq autres sont morts dans un accident de la circulation au cours d’une intervention en réponse à cette attaque, au moment où le pays cherche de nouveaux partenaires militaires.

Dans la région de Tillabéri (ouest), « une unité de l’opération Almahaou en mission de sécurisation à Kandadji, a été violemment attaquée par plusieurs centaines de terroristes », a annoncé dans un communiqué le ministre de la Défense et général Salifou Mody, nommé par le régime militaire issu d’un coup d’État.

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Les motos et l’armement des assaillants « ont été détruits dans la zone de Tijiane », à 20 km au nord-est d’Ayorou, dans la même région, a affirmé le ministre. « Une opération de ratissage est actuellement en cours pour traquer l’ennemi », a-t-il ajouté.

Repaire jihadiste

Le Niger est confrontée aux violences jihadistes de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap (État islamique en Afrique de l’ouest). Dans l’ouest, où se trouve la région de Tillabéri, le pays est miné par le même type de violences dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Elle est un repaire pour les jihadistes sahéliens affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.

Mi-août, au moins 17 soldats nigériens avaient été tués et 20 blessés dans une attaque de jihadistes présumés perpétrée près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso. Cette attaque était la plus meurtrière connue depuis le coup d’État.

Le régime militaire nigérien a demandé le départ des quelque 1 500 soldats français présents dans le pays dans le cadre de la lutte antijihadiste, qui devraient s’en aller d’ici la fin de l’année, selon Emmanuel Macron. L’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, dont l’expulsion avait été ordonnée par le régime militaire et d’abord refusée par la France, est finalement rentré à Paris le 27 septembre.

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Les généraux nigériens cherchent donc des alliés, comme le Mali et le Burkina Faso voisins, également dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d’État. Les trois pays ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES), une coopération de défense.

(Avec AFP)

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