Téléphone mobile : l’Afrique subsaharienne reste la région la plus dynamique au monde

Entre 2007 et 2012, le nombre d’abonnés au téléphone mobile en Afrique subsaharienne a crû de 18% en moyenne chaque année. En 2013, le sous-continent compte 253 millions d’abonnés mobiles uniques. Une croissance inégalée à travers le monde.

Le taux de pénétration mobile en Afrique subsaharienne est de 32,1%, en 2013. © AFP

Le taux de pénétration mobile en Afrique subsaharienne est de 32,1%, en 2013. © AFP

Publié le 12 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

L’Afrique subsaharienne est le « leader mondial » en ce qui concerne « la croissance et l’impact de la téléphonie mobile ». C’est en substance l’enseignement du rapport « économie mobile en Afrique subsaharienne 2013 », que vient de publier l’association GSMA, qui regroupe 800 opérateurs mobile à travers le monde.

Meilleure performance mondiale

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Taux de penetration GSMA 2013Entre 2007 et 2012, le nombre d’abonnés au téléphone mobile en Afrique subsaharienne a crû de 18% en moyenne chaque année. C’est la meilleure performance au monde. En 2013, le continent compte 253 millions d’abonnés mobiles uniques et 502 millions d’abonnements (cartes SIM uniques ou numéros de téléphone), contre 105,2 millions et 165,6 millions respectivement en 2007.

En 2017, le sous-continent devrait compter 346 millions d’utilisateurs uniques, soit un taux de pénétration de 37,6%, contre à peine 14,6% en 2007 : une progression de vingt points en une décennie.

Revenus

Selon GSMA, l’industrie mobile représente 3,3 millions d’emplois dans la région et contribue à plus de 6% du PIB de l’Afrique subsaharienne, contre 4% en Amérique latine et à peine 1,4% dans la région Asie-Pacifique.

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En 2012, les entreprises du secteur mobile ont apporté 21 milliards de dollars aux caisses des gouvernements de la région. La contribution du secteur devrait doubler d’ici à 2020 pour représenter 6,6 millions de salariés et 42 milliards de dollars de recettes publiques.

Barrières

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Le rapport de GSMA met néanmoins en garde contre les barrières qui empêchent une meilleure exploitation du potentiel de l’industrie mobile en Afrique subsaharienne.

L’association souligne notamment le coût élevé des licences, la lourde taxation des importations de téléphones mobiles, le manque de clarté en ce qui concerne les dispositions fiscales et réglementaires, ainsi que le besoin d’une meilleure harmonisation du spectre de fréquences pour la téléphonie mobile à travers la région.

Haut débit

Ces limites pèsent, selon GSMA, sur la croissance du secteur et sur sa modernisation. Ainsi, près de 2/3 des habitants de l’Afrique subsaharienne ne sont toujours pas abonnés au téléphone mobile. À travers la région, 95% des personnes connectés au mobile utilisent encore les cartes prépayées. Enfin, près de 86% des connexions mobiles en Afrique subsaharienne se font à travers les réseaux 2G, pour un peu moins de 14% de connexions 3G. La 4G représente environ 0,1% des connexions.

Or GSMA note que l’adoption du haut débit mobile pourrait accroître le PIB de la région de 197 milliards de dollars supplémentaires entre 2015 et 2020 et contribuer à créer près de 16 millions d’emplois.

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