Le Niger accepte le plan de médiation de l’Algérie
Soucieuses de proposer leur aide dans la résolution des crises qui secouent certains de leurs voisins, les autorités algériennes avaient déjà approché le Mali après le coup d’État de 2020.
Le Niger a accepté la médiation de l’Algérie qui a proposé aux militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey « un plan de transition de six mois », a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères ce 2 octobre. « Le gouvernement algérien a reçu par le canal du ministère nigérien des Affaires étrangères une acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise du Niger », a précisé le ministère dans un communiqué.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le chef de la diplomatie, Ahmed Attaf, « de se rendre à Niamey dans les plus brefs délais pour y entamer des discussions (…) avec toutes les parties prenantes », selon la même source.
Dès la fin août, Alger avait proposé des discussions politiques « pendant six mois au maximum (…) avec la participation et l’approbation de toutes les parties au Niger sans exclusion », sous la tutelle d’une « autorité civile dirigée par une personnalité consensuelle et acceptée par tous les bords de la classe politique », afin de conduire au « rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays ».
Solution politique
Alger a estimé que « l’acceptation de l’initiative algérienne conforte l’option de la solution politique à cette crise et ouvre la voie à la réunion des conditions devant permettre de la surmonter pacifiquement dans l’intérêt du Niger et de l’ensemble de la région », a ajouté le ministère des Affaires étrangères.
Par ailleurs, les avocats du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par le coup d’État du 26 juillet et retenu prisonnier depuis, ont annoncé le dépôt d’une plainte à Niamey contre les auteurs du putsch, ainsi que la saisine du conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Cette plainte vise le général Abdourahamane Tiani pour « attentat et complot contre l’autorité de l’État, crimes et délits commis par les fonctionnaires et arrestations et séquestrations arbitraires ».
(Avec AFP)
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