Macky Sall, deux mandats et une émergence qui reste à confirmer

Au Sénégal, depuis l’arrivée au pouvoir en 2012 du chef de l’État, la stratégie économique du pays a connu des succès, en particulier sur le plan des infrastructures et de l’énergie. Mais, sur d’autres volets, dont la création d’emplois et l’industrie, il reste beaucoup à faire

Le chantier de la gare du TER à Dakar, ici en octobre 2021, lors de la phase d’essais du train (qui a été mis en circulation en janvier 2022). © Sylvain CHERKAOUI pour JA

Le chantier de la gare du TER à Dakar, ici en octobre 2021, lors de la phase d’essais du train (qui a été mis en circulation en janvier 2022). © Sylvain CHERKAOUI pour JA

ESTELLE-MAUSSION_2024

Publié le 7 novembre 2023 Lecture : 8 minutes.

« On ne m’attaque pas sur mon bilan économique. » C’est ce qu’avait déclaré Macky Sall en mars 2016, en pleine bataille référendaire sur les réformes constitutionnelles, parmi lesquelles le passage du mandat présidentiel de sept à cinq ans.

Depuis, le « oui » l’a emporté, deux mandats ont passé, et le président sortant a désigné son Premier ministre, Amadou Ba, pour être le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) à la présidentielle, dont le premier tour est prévu le 25 février 2024, mettant en avant les progrès réalisés dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE). Si le rythme de croissance du pays s’est bien accéléré pour passer de 2,9 % en moyenne sur la période 2005-2011 à 5,3 % entre 2012 et 2023, et si les progrès sont patents sur le plan des infrastructures, l’état des lieux sur les autres volets – emploi, industrialisation, dette, gouvernance, pauvreté – est plus contrasté.

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