Égypte : acquittement de 155 personnes arrêtées lors de manifestations

Un tribunal égyptien a acquitté 155 personnes arrêtées lors d’une manifestation en faveur de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi.

Plus de 2 000 Frères musulmans ont été arrêtés depuis le 14 août 2013. © AFP

Plus de 2 000 Frères musulmans ont été arrêtés depuis le 14 août 2013. © AFP

Publié le 8 décembre 2013 Lecture : 1 minute.

Mohamed Morsi a été destitué et arrêté le 3 juillet par les militaires qui ont aussitôt formé un gouvernement intérimaire, lequel réprime depuis mi-août de manière extrêmement meurtrière les rassemblements d’islamistes réclamant le retour du seul chef de l’État jamais élu démocratiquement en Égypte.

Les 155 ex-accusés avaient été arrêtés le 6 octobre lors d’une manifestation qui avait dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre et fait au moins 50 morts – des manifestants pro-Morsi pour la quasi-totalité -. Ils comparaissaient notamment pour des "violences contre les policiers" et des "actes de vandalisme" mais ont été acquittés samedi par un tribunal du Caire, a rapporté le quotidien gouvernemental Al-Ahram.

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Le 14 août, policiers et soldats avaient tué plus de 700 manifestants pro-Morsi en dispersant deux de leurs rassemblements au cœur de la capitale égyptienne. Cette date marque le début d’une répression implacable qui a fait plus d’un millier de morts parmi les manifestants islamistes qui appellent quotidiennement à manifester contre ce qu’ils considèrent comme un "coup d’État".

Plus de 2 000 membres des Frères musulmans, l’influente confrérie islamiste de M. Morsi qui avait largement remporté les législatives fin 2011, ont été arrêtés depuis le 14 août, dont la quasi-totalité de ses leaders. Ils sont – à l’instar de M. Morsi en personne – jugés par divers tribunaux notamment pour "incitation au meurtre" de manifestants du temps où ils étaient au pouvoir.

Pour justifier la destitution de M. Morsi, l’armée avait invoqué les millions de manifestants qui avaient réclamé le 30 juin dans tout le pays le départ du chef de l’État accusé d’accaparer tous les pouvoirs au profit des Frères musulmans et de vouloir islamiser à marche forcée la société égyptienne.

Les militaires ont, dès le 3 juillet, fixé comme objectif au gouvernement intérimaire qu’ils dirigent de facto de changer la Constitution promulguée sous M. Morsi et d’organiser des élections législatives et présidentielle en 2014.

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(AFP)

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