En Tunisie, arrestation d’Abir Moussi

La cheffe du Parti destourien libre a été placée en détention après avoir été arrêtée devant le palais présidentiel où elle comptait déposer des recours contre des décrets présidentiels.

La présidente du PDL, Abir Moussi, bloquée par la police lors d’une manifestation à Carthage contre le président tunisien, le 14 janvier 2023. © Sofiene HAMDAOUI / AFP

Publié le 4 octobre 2023 Lecture : 1 minute.

La cheffe du Parti destourien libre (PDL), une des principales formations de l’opposition tunisienne, a été arrêtée le 3 octobre devant le palais présidentiel. Abir Moussi a été placée en détention, a indiqué son avocat Naoufel Bouden, affirmant que les raisons de son arrestation demeuraient inconnues.

Selon son parti, Abir Moussi a été arrêtée devant le palais présidentiel de Carthage où elle était venue déposer des recours contre des décrets présidentiels. Des membres de son parti ont dénoncé un « enlèvement » dans des déclarations à des médias tunisiens.

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Sur une vidéo postée sur la page Facebook du PDL, la présidente du parti affirme avant son arrestation que le bureau de la présidence avait refusé d’accepter son recours et de lui remettre un accusé de réception.

Héritage de Ben Ali

Abir Moussi, ex-députée, est une farouche opposante au président Kaïs Saïed et aux islamistes d’Ennahdha, revendiquant l’héritage de l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali renversé en 2011 lors de la première révolte de Printemps arabe. Elle est accusée par la gauche de chercher à réinstaurer en Tunisie une nouvelle dictature.

Depuis début février, les autorités ont incarcéré plusieurs opposants, dont le chef historique du parti islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi, ainsi que des personnalités parmi lesquelles des ex-ministres et des hommes d’affaires. Plusieurs d’entre eux ont entamé une grève de la faim ces derniers jours afin de protester contre leurs conditions de détention et l’absence de jugement.  Le président Saïed, accusé par l’opposition de dérive autoritaire, a quant à lui qualifié les personnes arrêtées de « terroristes », affirmant qu’elles étaient impliquées dans un « complot contre la sûreté de l’État ».

(Avec AFP)

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