Crash en Namibie : 31 corps et les boîtes noires retrouvés
Les corps de 31 des 33 victimes du vol Maputo-Luanda qui s’est écrasé en Namibie vendredi et les boîtes noires ont été retrouvés dimanche, deux jours après la catastrophe aérienne la plus grave du Mozambique, a indiqué la police.
"Nous n’avons découvert que 31 corps sur le site. Nous ne savons encore rien des autres corps. Ils sont peut-être tombés durant la chute de l’appareil. Nous aurons une idée claire après des tests ADN demain" lundi, a précisé le commandant Ben Shikongo. Les boîtes noires de l’avion ont été retrouvées ainsi que deux enregistreurs vocaux, a par ailleurs annoncé dimanche le capitaine Ericksson Nengola, directeur des enquêtes accident au ministère namibien des Transports.
Les corps sont acheminés à Windhoek, la capitale namibienne, depuis le lieu du crash dans le parc national de Bwabwata, à près de 1.000 kilomètres au nord-est, par hélicoptère. Une première rotation a eu lieu en fin de matinée, l’autre est attendue en fin d’après-midi. Un pilote, qui a requis l’anonymat, a décrit le lieu de l’accident comme "horrible", avec des lambeaux de corps déchiquetés éparpillés partout.
"Les corps seront conservés à la morgue de la police à Windhoek. Les membres des familles peuvent venir après la réalisation des tests ADN pour la reconnaissance des corps", a également indiqué M. Shikongo.
L’avion, un Embraer brésilien E190 tout neuf livré en novembre 2012 à la compagnie publique nationale mozambicaine LAM, s’était écrasé vendredi en Namibie alors qu’il assurait la liaison entre Maputo et Luanda, la capitale angolaise, par gros temps. Il n’y aucun survivant parmi les six membres d’équipage et 27 passagers de différentes nationalités (10 Mozambicains, neuf Angolais, cinq Portugais, un Français, un Luso-Brésilien et un Chinois).
Des pluies torrentielles tombaient lorsque s’est produit le crash, mais la cause exacte de l’accident reste à déterminer et fera l’objet d’une enquête coordonnée par la Namibie. Un deuil national doit être déclaré au Mozambique. Le pays n’avait pas connu une telle catastrophe aérienne depuis le crash de l’avion du président Samora Machel en 1986, qui, selon toute vraisemblance, n’avait rien d’un accident mais était un attentat dans un contexte de tensions avec le régime sud-africain de l’apartheid.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?