Falcon de Denis Sassou-Nguesso : un acquéreur anonyme rafle le bien aux enchères

La vente permettra de régler les arriérés de paiement auprès de la société Commisimpex de l’homme d’affaire libanais Mohsen Hojeij.

Le Falcon présidentiel du Congo. © PESTEL-DEBORD

Publié le 4 octobre 2023 Lecture : 1 minute.

Le Falcon 7X du président de la République du Congo Denis Sassou Nguesso a été adjugé aux enchères 7,1 millions d’euros au Grand Hôtel de Bordeaux, après avoir été saisi en juin 2020 à l’aéroport de la capitale girondine.

Cette saisie par huissier, lors de travaux de maintenance, fait partie d’une longue série de procédures judiciaires engagées depuis des décennies par le patron de la société Commisimpex, un homme d’affaire libanais, contre l’État du Congo.

la suite après cette publicité

Quelques secondes

La vente aux enchères de cet appareil produit par Dassault Aviation a été ordonnée par le tribunal judiciaire de Bordeaux en décembre 2022 puis confirmée en juin 2023 par la cour d’appel, avec une mise à prix initiale fixée à sept millions d’euros.

Elle a été conduite par le commissaire-priseur Vincent Pestel-Debord et s’est conclue en quelques secondes avec le premier et unique enchérisseur. Resté anonyme, celui-ci a trois jours pour régler le solde de son achat et devra retirer la livrée de l’aéronef actuellement aux couleurs de la République du Congo, a indiqué Pestel-Debord. Cette vente doit permettre d’indemniser Commisimpex pour des travaux publics non payés.

Effondrement du cours du pétrole

Le patron de cette société, Mohsen Hojeij, un ancien proche du président Sassou Nguesso, avait décroché plusieurs contrats entre 1983 et 1986 : construction d’un pont ou d’un village notamment. Mais en 1986, après l’effondrement des cours du pétrole, la situation économique de la République du Congo s’était détériorée et seule une partie des travaux avait été réglée.

En 2000 puis en 2013, la Cour internationale d’arbitrage de Paris a condamné à deux reprises le Congo à indemniser la société de Hojeij. Au cours des années, la somme réclamée par l’homme d’affaires a gonflé, passant d’environ 100 millions d’euros lorsque le litige s’engage en 1992 à environ 1,7 milliard d’euros aujourd’hui.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Biya, Obiang, Sassou : comment ils vivent la chute des Bongo

Contenus partenaires