En Côte d’Ivoire, le Conseil d’État valide les élections à Yopougon, au Plateau et à Cocody

Un mois après les élections locales, le Conseil d’État a confirmé, le 3 octobre, les scrutins dans les communes de Yopougon, du Plateau et de Cocody.

Des agents de la Commission électorale indépendante (CEI) comptent les bulletins de vote pour les élections municipales et régionales dans la commune du Plateau à Abidjan, le 2 septembre 2023. © Sia KAMBOU/AFP

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Publié le 4 octobre 2023 Lecture : 2 minutes.

Un mois après les élections locales (municipales et régionales couplées) du 2 septembre, le Conseil d’État ivoirien a confirmé ce mardi 3 octobre les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) dans les communes très disputées de Yopougon, du Plateau et de Cocody, toutes situées dans le district d’Abidjan.

À Yopougon, commune la plus peuplée du pays, les deux candidats de l’opposition avaient contesté le scrutin en dénonçant « d’énormes irrégularités ». Michel Gbagbo pour le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique fondée par son père, l’ancien président Laurent Gbagbo, était arrivé en deuxième position avec 35,8 % des suffrages exprimés. Dia Houphoüet Augustin, du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), avec lequel le PPA-CI avait ailleurs scellé des alliances électorales, avait de son côté obtenu 19,38 %. La liste conduite par le président de l’Assemblée nationale et candidat de la majorité, Adama Bictogo, était sortie en tête avec 44,32 %.

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La première réunion du nouveau conseil municipal se tiendra le 6 octobre avec comme unique ordre du jour l’élection du maire et de ses adjoints. Adama Bictogo succèdera à Gilbert Koné Kafana, président du directoire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir), édile de la commune pendant dix ans.

Cocody et Plateau au PDCI

À Cocody, dans la commune des ambassades et des villas cossues, l’élection du maire sortant, Jean-Marc Yacé (PDCI), est également confirmée. Le candidat du RHDP Éric Taba, chef du protocole d’Alassane Ouattara, contestait les résultats qui le créditaient de 27,9 % des suffrages exprimés, devant Étienne M’Ponon, du PPA-CI (12,05 % des votes) et la députée Yasmina Ouégnin, dissidente du PDCI.

Éric Taba assurait détenir « des éléments et des noms de personnes » derrière « une magouille ». Trois jours après le vote, la mairie avait été la cible d’une « perquisition » menée par des éléments de la gendarmerie. « Ils n’avaient aucun mandat. On ne sait pas qui les a envoyés. Ils ont refusé d’identifier leurs commanditaires, s’enfermant dans une logique d’arbitraire », s’étaient insurgés des proches de Yacé.

Au Plateau, où se concentrent les ministères et les sièges d’institutions, le Conseil d’État a, là aussi, validé l’élection du candidat du PDCI, Jacques Ehouo. Son adversaire, Fabrice Sawegnon (RHDP), patron de l’agence de communication Voodoo, qui avait récolté 31,51 % des voix, est débouté. Ce dernier avait dénoncé « un simulacre d’élection avec une piètre organisation ». Les deux hommes s’étaient déjà affrontés en 2018 sur fond de vives tensions.

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À l’issue des élections du 2 septembre, le camp présidentiel a tout emporté ou presque sur son passage, raflant plus de la moitié des communes et 25 régions sur 30, loin devant les partis d’opposition.

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