Toujours sous sanctions, le Niger renonce à l’export de GPL

Jusqu’à nouvel ordre, la production nationale de gaz de pétrole liquéfié assure prioritairement l’approvisionnement du marché national.

La Société de raffinage de Zinder (SORAZ), en 2011. © Djibo Tagaza pour JA

Publié le 4 octobre 2023 Lecture : 1 minute.

Les autorités militaires au pouvoir au Niger ont décidé de suspendre les exportations de gaz de pétrole liquéfié (GPL) « jusqu’à nouvel ordre », afin de privilégier l’approvisionnement national, selon des documents officiels consultés le 4 octobre par l’AFP.

Le Niger a démarré la production de GPL en 2012, pour atteindre en 2020 un peu plus de 60 000 tonnes, selon des statistiques officielles. Il est principalement utilisé dans le pays pour cuisiner. « L’exportation du gaz est formellement interdite sauf sur autorisation spéciale, et ce jusqu’à nouvel ordre », indique un courrier du directeur général des douanes, Abou Oubandawaki, adressé à ses services.

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« Le présent arrêté a pour objet l’interdiction de l’exportation du gaz GPL au Niger. La production nationale du gaz GPL assure prioritairement l’approvisionnement du marché national », confirme un arrêté du ministère du Commerce et de l’Industrie, daté du 25 septembre.

Lutte contre la désertification

Selon un rapport du ministère du Pétrole, l’exportation du GPL « a été importante surtout en 2013 et 2014 », avant de devenir « presque nulle en 2019 et 2020 » avec « l’accroissement de la demande domestique ». Le gouvernement nigérien avait notamment subventionné le GPL pour décourager l’utilisation abusive du bois, largement utilisé pour cuisiner dans le pays, et lutter ainsi contre la désertification.

Le Niger est frappé depuis deux mois par de lourdes sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), à la suite du coup d’État qui a porté des militaires au pouvoir le 26 juillet.

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