Namibie : 33 morts dans le crash d’un avion mozambicain

Un avion de la compagnie publique mozambicaine LAM à destination de l’Angola s’est écrasé en Namibie faisant 33 morts dont 27 passagers de différentes nationalités, le plus grave accident dans l’histoire de l’aviation civile mozambicaine.

Photo d’illustration. © AFP

Photo d’illustration. © AFP

Publié le 30 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Mon équipe sur le terrain a trouvé la carcasse. Pas de survivant. L’avion est totalement carbonisé", a déclaré à l’AFP un coordonnateur de la police régionale namibienne Willie Bampton, après plusieurs heures de recherches dans une zone inhospitalière, peu peuplée, marécageuse et boisée du parc national de Bwabwata.

Le vol TM 470 avait décollé vendredi matin à 09h26 GMT de Maputo à destination de la capitale angolaise Luanda avec 27 passagers à bord: dix Mozambicains, neuf Angolais, cinq Portugais, un Français, un Brésilien et un Chinois, selon un communiqué de la LAM.

la suite après cette publicité

L’appareil pourrait être un Embraer ER-190 AR avec une centaine de sièges, et donc au deux-tiers vide. Il n’est jamais arrivé et le dernier contact a pu être établi vers 11h30 GMT alors qu’il survolait le nord de la Namibie où des pluies torrentielles se sont abattues.

La police namibienne a envoyé ses sauveteurs après avoir été alertée par des collègues du Botswana qui "avaient vu de la fumée dans l’air pensant que le crash s’était produit dans leur pays", a raconté M. Bampton. "Mais quand ils ont atteint la frontière ils se sont rendu compte que cela s’était produit en Namibie". Les policiers namibiens, dont les recherches ont été ralenties par la pluie et la végétation inextricable de brousse dans cette zone sans véritables routes, ont aussi été guidés par le bruit d’explosions entendus par des villageois.

La compagnie avait estimé vendredi que l’avion avait peut-être fait un atterrissage près de la frontière septentrionale de la Namibie.

Le mauvais temps à l’origine du crash ?

la suite après cette publicité

Vingt-quatre heures après l’accident, elle n’avait toujours pas confirmé officiellement le crash mais seulement divulgué la nationalité des passagers, révisant leur nombre à 27 au lieu de 28 la veille.

Des proches, venus aux nouvelles au siège de la compagnie, ont exprimé leur colère. "Ils nous disent que c’était un atterrissage forcé. Je sais que c’est un crash", confiait le collègue de l’un des disparus, Luis Paolo. "Comment une compagnie nationale peut-elle ne pas avoir d’information?".

la suite après cette publicité

Le gouvernement mozambicain était également muré dans le silence samedi, confirmant seulement le nombre de 33 personnes à bord en comptant l’équipage, tandis qu’une réunion de crise du cabinet avait lieu au palais présidentiel. Selon un technicien de l’aéroport de Maputo, qui a requis l’anonymat, l’avion aurait été pris dans le mauvais temps.

L’accident est le plus grave dans l’histoire du Mozambique depuis le mystérieux crash de l’avion du président Samora Machel en 1986 en Afrique du Sud lié selon toute vraisemblance aux hostilités de l’époque avec le régime raciste blanc de l’apartheid. Il y avait eu 35 morts.

L’Union européenne a interdit de vol la compagnie LAM dans son espace aérien en 2011. Une mesure justifiée par les lacunes de la sécurité civile aérienne mozambicaine plus que par le bilan des compagnies nationales.

A Lisbonne, le ministère portugais des Affaires étrangères a précisé que le passager listé comme Brésilien était en réalité Luso-Brésilien. "Les délégations diplomatiques et consulaires ont déjà pris contact avec la famille de quatre des cinq Portugais qui voyageaient à bord du vol TM470, et continuent de suivre la situation de près afin d’apporter tout le soutien nécessaire", selon un communiqué.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires