Libye : un soldat et un policier assassinés à Benghazi

Un soldat et un policier ont été tués par balles, lors d’incidents séparés, vendredi à Benghazi, dans l’est libyen, dans un nouvel épisode des attaques quasi-quotidiennes visant l’armée et la police, selon une source hospitalière.

Des habitants de Benghazi manifestent contre les attaques dont sont victimes l’armée et la police. © AFP

Des habitants de Benghazi manifestent contre les attaques dont sont victimes l’armée et la police. © AFP

Publié le 30 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Selon la porte-parole de l’hôpital al-Jala à Benghazi, Fadia al-Barghathi, le soldat et le policier ont été tués dans l’après-midi par balles. Une source au sein des services de sécurité a ajouté que les deux hommes étaient en service quand ils ont été assassinés. Jeudi soir, trois soldats avaient été grièvement blessés dans une nouvelle attaque contre l’armée à Benghazi, deuxième ville du pays, qui avait été le théâtre ces derniers jours de heurts meurtriers entre l’armée et le groupe salafiste jihadiste d’Ansar Asharia. Ces affrontements avaient fait jeudi trois morts parmi les soldats. Un quatrième soldat avait été tué par balles le matin dans la ville.

Pour dénoncer les violences, plusieurs centaines d’habitants de Benghazi, ont manifesté vendredi pour exprimer aussi leur soutien aux forces régulières et dénoncer l’extrémisme, selon un journaliste de l’AFP. Cette manifestation a été émaillé d’un incident, quand un inconnu a jeté une bombe artisanale à proximité des manifestants. L’explosion a provoqué un blessé léger et l’évanouissement de deux femmes et d’un homme, selon le journaliste.

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Cet incident n’a pas découragé d’autres habitants de la ville à se joindre à la manifestation, devant l’hôtel Tibesti au centre de Benghazi, selon la même source. Dans le sud du pays, relativement épargné jusqu’ici par les violences, au moins dix personnes ont été tuées et quinze blessées, selon un bilan provisoire, après l’explosion jeudi d’un dépôt d’armes et de munitions à Brak al-Chati (650 km au sud de Tripoli), selon le gouverneur militaire de la région sud, Mohamed al-Dhahbi. Selon des sources concordantes, cette attaque serait motivée par le vol.

Le porte-parole de l’armée, Ali al-Cheikhi, a indiqué que la situation était "dangereuse" près du dépôt, précisant qu’un périmètre de sécurité avait été mis en place. Le feu se propage d’un compartiment à l’autre provoquant l’explosion de munitions, a-t-il dit. M. Cheikhi a souligné que le bilan pourrait s’alourdir, dans la mesure où plusieurs personnes sont portées disparues. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités de transition peinent à mettre en place une armée et une police professionnelles leur permettant d’asseoir leur pouvoir et de maintenir l’ordre dans ce pays en proie à l’anarchie.

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