Côte d’Ivoire : Vitol prend le contrôle du bloc Gazier CI-202

Dans le cadre d’une co-entreprise avec le groupe australien Rialto Energy, le trader pétrolier suisse Vitol est devenu l’opérateur du bloc gazier offshore CI-202 en Côte d’Ivoire.  

Le groupe Vitol a réalisé un chiffre d’affaires de 303 milliards de dollars en 2012. © Reuters

Le groupe Vitol a réalisé un chiffre d’affaires de 303 milliards de dollars en 2012. © Reuters

Publié le 8 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Rialto Energy Côte d’Ivoire a signé le 7 novembre 2013 un nouveau contrat de partage de production sur le bloc gazier CI-202, avec le ministère du Pétrole et de l’Énergie ivoirien. Dans le cadre de cet accord, le trader pétrolier suisse Vitol devient l’opérateur du bloc situé en offshore dans le bassin sédimentaire ivoirien. La cérémonie a eu lieu à Abidjan, en marge de la 16e conférence du Golfe de Guinée sur le gaz naturel. Un protocole d’entente entre Rialto Energy, Vitol et les autorités ivoiriennes avait été signé en septembre 2013.

Rialto <span class=Energy" title="Carte du site CI-202. Cliquez sur l'image." class="caption" style="margin: 4px; border: 0px solid #000000; float: left;" />L’entrée de Vitol sur le permis CI-202 s’est faite sous la forme d’un apport de capital à hauteur de 50 millions de dollars. La transaction a permis à Vitol de prendre le contrôle de 65% des parts de Rialto sur le permis où est localisé le champ gazier très prometteur « Gazelle ». Ce permis était détenu à 87% par Rialto et à 13% par la compagnie nationale publique Petroci.

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Phase de développement

« Cette opération nous soulage car, après avoir investi plus de 150 millions de dollars en deux ans sur ce bloc pour effectuer un forage, des sondages et études sismiques, nous avions besoin d’un partenaire de référence pour entrer dans la phase de développement » a confié George Stoupnizky, administrateur de Rialto à Jeune Afrique.

Le programme d’investissements sur le champ gazier démarre en 2014 et pourrait atteindre 500 millions de dollars. « Ce contrat est l’aboutissement de neuf mois de discussions et de négociations. Nous sommes dans une aventure gazière très importante. C’est le dix-huitième contrat que nous signons en dix-huit mois », se félicite Adama Toungara, le ministre ivoirien du Pétrole et de l’Énergie. Les prévisions de production sur le bloc CI-202 sont estimées entre 50 et 100 millions de pieds cubes/jour. Cette production devrait permettre de combler le déficit énergétique ivoirien.

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Dépendance

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En effet, le gaz naturel occupe une place cruciale dans la production électrique en Côte d’Ivoire. Pourtant, les champs gaziers en exploitation produisent 220 millions de pieds cubes/jour sur les 270 millions de pieds cubes/jour nécessaires pour l’approvisionnement des centrales thermiques d’électricité du pays, rappelle ministre Adama Toungara.

De fait, le gouvernement ivoirien a multiplié les partenariats au cours des dernières années pour répondre à la forte – et croissante – demande d’énergie de l’industrie ivoirienne.

Hub énergétique

Le pays prévoit d’augmenter sa puissance énergétique au cours des prochaines années. Les autorités ivoiriennes espèrent la voir passer de 1521 mégawatts (MW) produits actuellement à 1882 MW en 2015 et 4000 MW en 2020. Cette puissance électrique devrait permettre à la Côte d’Ivoire d’être le hub énergétique de la sous région ouest-africaine.

Après avoir réussi ses projets d’interconnexion électrique avec le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo et le Bénin, Abidjan s’active désormais à réaliser l’interconnexion avec le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone.

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