Affrontements meurtriers à Benghazi entre l’armée libyenne et un groupe jihadiste
Au moins neuf personnes ont été tuées et 49 autres blessées, dont de nombreux civils, dans les heurts qui ont opposé ce lundi le groupe jihadiste Ansar al-Charia aux forces spéciales libyenne à Benghazi. L’armée est en état d’alerte.
Mis à jour à 18h05
Le calme régnait cet après-midi à Benghazi après les violents affrontements qui ont opposé, lundi 25 novembre, les forces spéciales de l’armée libyenne et Ansar al-Charia, le principal groupe salafiste jihadiste du pays. Des commerces avaient rouvert et la circulation des voitures et des piétons avait repris, tandis que les forces de l’ordre assuraient la sécurité.
Des tentatives de médiation menées par des dignitaires des tribus locales et des militants de la société civile étaient en cours pour apaiser les tensions entre les deux camps, selon des sources locales.
Selon le gouvernement, les heurts ont fait 9 morts et 49 blessés parmi les forces de l’ordre et les civils. Un porte-parole du ministère de la Santé joint plus tard par l’AFP a fait état de son côté de 8 morts et 51 blessés. Et 49 personnes, dont de nombreux civils civils, ont également été blessées.
Certains des civils blessés ont été touchés par des balles perdues, a-t-on ajouté de même source. On ignore pour le moment le nombre des victimes du côté d’Ansar al-Charia qui soignent leurs blessés dans une clinique sous leur contrôle.
Ces affrontements ont éclaté après qu’une patrouille des forces spéciales qui se trouvait à proximité du quartier général d’Ansar al-Charia, a été visée par une attaque, a expliqué le colonel Zwei. "L’armée a riposté, déclenchant des affrontements avec tous les types d’armes", les premiers du genre entre l’armée et ce puissant groupe islamiste, a ajouté cet officier.
Ex-rebelles
D’autres heurts ont opposé par la suite les deux camps dans d’autres quartiers de la ville, en particulier près d’une clinique caritative appartenant à Ansar al-Charia dans le quartier al-Selmani, a-t-il précisé. Des explosions et des coups de feu nourris étaient entendus depuis le petit matin dans plusieurs quartiers de la ville, selon un journaliste de l’AFP.
Ansar al-Charia (Les partisans de la loi islamique, en arabe) a vu le jour après la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Son bras militaire est formé par d’anciens rebelles ayant combattu les forces loyalistes en 2011.
Ce groupe salafiste, pointé du doigt dans des assassinats de juges et de membres des forces de sécurité, est soupçonné notamment d’être responsable de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi, en septembre 2012, qui avait provoqué la mort de l’ambassadeur et de trois autres Américains. Ansar al-Charia avait toutefois démenti toute implication.
(Avec AFP)
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