Au Maroc, ce qui peut vraiment changer dans la Moudawana
Si de nombreuses voix au Maroc demandent une évolution du droit de la famille, la réforme attendue tarde à se dessiner. En appelant le gouvernement à s’emparer du sujet, le roi Mohammed VI a redonné espoir à ceux qui réclament, notamment, une plus grande égalité femmes-hommes.
Six mois. C’est le délai fixé, mardi 26 septembre, par Mohammed VI au gouvernement marocain pour que ce dernier prépare un projet de réforme du Code de la famille, plus communément désigné sous le nom de Moudawana. Le fait que le roi ait souhaité poser un tel ultimatum n’est pas anodin.
Il y a un an, dans son discours du Trône de 2022, il avait déjà appelé l’exécutif à s’atteler à cette tâche, fixant le périmètre de la réforme en ces termes : « En notre qualité de Commandeur des croyants, nous ne pouvons pas permettre ce que Dieu a interdit, ni interdire ce que Dieu Tout-Puissant a permis. »
L’introduction d’amendements à ce texte revêt une importance cruciale dans la vie publique au Maroc. Enfin tracée, l’initiative figure depuis plus de dix ans parmi les revendications phares de la société civile, notamment les défenseurs des droits des femmes et des enfants issus du divorce.
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