Le plan de médiation de l’Algérie au Niger jugé « bienvenu » par le Nigeria

Le ministre des Affaires étrangères nigérian a salué l’initiative algérienne lors d’une interview à France 24, rappelant que la voie diplomatique reste celle que privilégie la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Drapeaux algérien et nigérien. © DR

Publié le 5 octobre 2023 Lecture : 2 minutes.

La médiation de l’Algérie avec les militaires nigériens est la « bienvenue », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, rappelant que la diplomatie était toujours la voie privilégiée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui maintient cependant sa menace d’intervention militaire au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel, dans une interview à France 24 diffusée le 5 octobre. « Nous saluons toutes les parties qui cherchent à trouver une solution pacifique à cet imbroglio, y compris l’Algérie », a déclaré le ministre Yusuf Maitama Tuggar, dont le pays – le Nigeria – assure la présidence tournante de la Cedeao.

« La position de la Cedeao reste cependant la même, nous sommes contre cette prise de pouvoir par des militaires au Niger, et nous insistons pour que le président Bazoum, qui est le président élu du Niger, soit libéré », a-t-il ajouté. L’option militaire, « qui ne se traduit pas forcément par une guerre comme cela a été mal interprété », n’est « pas exclue », a précisé le ministre. « Elle reste d’actualité, mais elle n’est pas non plus l’option préférée, c’est pourquoi de nombreux efforts diplomatiques sont toujours en cours », a poursuivi le ministre.

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Contre toute intervention armée

L’Algérie, qui partage près de 1 000 km de frontières avec le Niger, s’est dite opposée à toute intervention armée chez son voisin. Elle a ainsi proposé une médiation avec les militaires à Niamey « visant à promouvoir une solution politique à la crise ». Niamey a dit accepter, le 2 octobre, l’offre de médiation de son voisin algérien, rappelant toutefois que la durée de la transition vers un régime civil serait uniquement fixée par un forum national inclusif. Les dispositions de cette offre n’ont pas été rendues publiques.

La Cedeao, quant à elle, s’est gardée de se prononcer sur l’éventualité d’accepter une période transitoire pendant laquelle les militaires resteraient au pouvoir avant de le rendre aux civils. Le Niger est également sous le coup de très lourdes sanctions, notamment économiques, de la part de la Cedeao, qui a suspendu Niamey de ses instances dirigeantes, tout comme le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, depuis qu’ils sont dirigés eux aussi par des militaires putschistes.

(Avec AFP)

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