Algérie : Abdelaziz Bouteflika désigné candidat du FLN pour la prochaine présidentielle
Abdelaziz Bouteflika, âgé de 76 ans et au pouvoir depuis 1999, a été désigné, samedi, par le Front de libération nationale (FLN, parti majoritaire en Algérie) candidat à l’élection présidentielle de 2014 pour un quatrième mandat à la tête de l’État.
Réuni à Alger, le comité central du Front de libération nationale (FLN) a désigné, samedi 16 novembre, Abdelaziz Bouteflika pour être le candidat du parti à l’élection présidentielle prévue en 2014.
"Le comité central a choisi le président du parti, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, comme candidat du FLN à la prochaine élection présidentielle", peut-on lire dans la déclaration politique adoptée à l’issue de la réunion de l’instance suprême du parti, boycottée par plusieurs de ses dirigeants.
Lors de son allocution d’ouverture des travaux de la session ordinaire du comité central, le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, avait expliqué que le choix de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la prochaine présidentielle était motivé par le bilan "positif" réalisé par ce dernier dans "tous les domaines politique, diplomatique, économique, sécuritaire et social depuis son élection en 1999 à ce jour".
Âgé de 76 ans et au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika est donc candidat à un quatrième mandat à la tête de l’État. Malade, le président algérien se remet actuellement d’un accident vasculaire cérébral (AVC) pour lequel il a été hospitalisé en urgence à Paris au mois d’avril dernier. Il était rentré en Algérie le 16 juillet, après trois mois de soin en France. A son retour, il était resté un temps absent de la scène politique, avant d’y revenir petit à petit.
L’exemple Franklin Roosevelt
La limitation du nombre de mandats présidentiels a été supprimée par une révision partielle de la Constitution en novembre 2008 qui a permis à M. Bouteflika de briguer un troisième quinquennat en avril 2009. "L’ancien président américain Franklin Roosevelt a été élu à quatre reprises alors qu’il se déplaçait en chaise roulante", a souligné Amar Saïdani, qui cherchait à battre en brèche l’idée, défendue par des partis d’opposition, selon laquelle les ennuis de santé d’Abdelaziz Bouteflika ont fragilisé l’hypothèse d’un nouveau mandat.
Des dirigeants du FLN ont annoncé vendredi qu’ils boycottaient la réunion de la direction du parti la jugeant illégale, notamment en raison de l’élection controversée en août de son secrétaire général Amar Saïdani, un homme du sérail. Ils ont déposé un recours devant le conseil d’Etat pour demander l’annulation de cette élection.
Le FLN, dont M. Bouteflika est le président d’honneur, est en proie depuis les législatives de mai 2012 à une crise ouverte qui a pris de l’ampleur après l’éviction fin janvier de son ex-chef contesté Abdelaziz Belkhadem. Selon les experts, l’élection de Amar Saïdani offre aux partisans de M. Bouteflika l’opportunité de garder la mainmise sur le parti à l’approche de 2014.
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