Au Gabon, Oligui Nguema nomme un Parlement de transition

Le général Brice Oligui Nguema a nommé ce 7 octobre les membres d’une Assemblée nationale et d’un Sénat pour une transition dont la durée demeure inconnue avant des élections promises par les militaires.

Brice Clotaire Oligui Nguema, à Libreville le 4 septembre 2023. © AFP

Publié le 7 octobre 2023 Lecture : 1 minute.

« Le président de la Transition, (…) chef de l’État décrète que les personnes dont les noms suivent en annexe sont nommées membres de l’Assemblée nationale de la Transition », a lu à la télévision d’État samedi un porte-parole du pouvoir militaire. Suivait une liste de 98 personnalités membres de partis politiques et de la société civile, issus de l’ex-opposition au régime Bongo mais aussi de sa majorité d’alors.

Un décret similaire du général Oligui a été lu à la télévision pour la nomination de 70 sénateurs, dont des membres des organisations patronales, syndicales, de la société civile, des différentes confessions religieuses et des chefferies traditionnelles.

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Les militaires avaient déjà nommé un gouvernement civil de transition, confié au Premier ministre Raymond Ndong Sima et composé de personnalités des deux ex-camps. Ainsi que des présidents des deux chambres, l’une issue de l’ex-opposition, Paulette Missambo, l’autre de l’ex-majorité pro-Bongo, Jean-François Ndongou.

Pas de pouvoir constituant

Ce gouvernement doit travailler avec un Conseil national de transition composé, lui, de militaires s’occupant des mêmes domaines que les ministres, et chargé d’« assister » le chef de l’État « dans la détermination de la politique de la Nation ». Le nouveau Parlement dispose en théorie des mêmes pouvoirs législatifs et de contrôle du gouvernement que celui du régime Bongo, mais ce dernier n’était, dans les faits, que deux chambres d’enregistrement.

Les députés et sénateurs nommés samedi n’ont pas de pouvoir constituant : la nouvelle Constitution promise par les militaires, qui sera soumise à référendum, émanera d’une Assemblée constituante qui devra être nommée à l’issue du dialogue national prévu au printemps.

En plein milieu de la nuit du 30 août, moins d’une heure après qu’Ali Bongo Ondimba eut été proclamé réélu pour un troisième mandat, les militaires ont « mis fin » à son régime en dénonçant une élection du 26 août grossièrement truquée, une « gouvernance irresponsable » et une corruption massive au sommet de l’État.

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(Avec AFP)

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