Au Maroc, le destin de la langue française est-il politique ?
Si le français fait toujours partie de l’ADN du royaume, l’anglais s’impose de plus en plus, et avec lui un éloignement progressif du modèle français. Quand la langue se mêle à la politique, les basculements semblent inévitables.
[Série] Au Maghreb, le grand recul de la France et du français
Le président français Emmanuel Macron promettait en 2017 de « tout changer » dans les relations entre Paris et les trois pays du Maghreb central. Mais à présent, le lien semble plus distendu que jamais, alors que l’usage et de l’apprentissage de la langue française connaissent une désaffection croissante.
AU MAGHREB, LE GRAND RECUL DE LA FRANCE ET DU FRANÇAIS (2/3) – À mesure que l’influence politique française perd du terrain sur le continent africain, la francophonie semble, elle aussi, mise à mal. Y a-t-il une corrélation entre les deux ? Assurément, oui.
Au royaume du Maroc, le « déclin » annoncé ou supposé de la langue française a été un marronnier dans les médias au cours des deux dernières années, principalement marquées par des tensions de fond entre les deux pays (dossier du Sahara, crises des visas…). Ce sujet a pris une nouvelle envergure depuis le séisme meurtrier qui a frappé le Maroc le 8 septembre dernier, épisode durant lequel le Maroc et la France – particulièrement les médias et les réseaux sociaux – ont fait preuve d’une animosité réciproque et quasi inédite.
Le 29 septembre, au cours d’un point presse organisé en marge de la Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, à Marrakech, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a ainsi refusé de s’adresser aux journalistes en français – langue qu’il maîtrise parfaitement – et privilégié l’anglais, l’espagnol et l’arabe.
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[Série] Au Maghreb, le grand recul de la France et du français
Le président français Emmanuel Macron promettait en 2017 de « tout changer » dans les relations entre Paris et les trois pays du Maghreb central. Mais à présent, le lien semble plus distendu que jamais, alors que l’usage et de l’apprentissage de la langue française connaissent une désaffection croissante.
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