En Égypte, Ahmed al-Tantawi dénonce l’arrestation de ses soutiens

Huit partisans du candidat d’opposition à la prochaine présidentielle ont été arrêtés « pour avoir falsifié des formulaires d’enregistrement », d’après le ministère de l’Intérieur. Des accusations que rejette Ahmed al-Tantawi.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, candidat à un troisième mandat, a soumis à la Commission électorale ses signatures : 424 de députés (sur 596) et 1,135 million de citoyens. © Khaled DESOUKI/AFP.

Publié le 10 octobre 2023 Lecture : 1 minute.

Ahmed al-Tantawi, outsider de la présidentielle de décembre en Égypte, a annoncé le 9 octobre l’arrestation de huit de ses partisans, accusés par les autorités de « falsifier » les signatures que cet opposant rassemble pour se présenter au scrutin pour lequel le président Abdel Fattah al-Sissi est donné favori.

« Cela fait deux semaines qu’on nous réprime et qu’on nous prive de notre droit le plus élémentaire [celui d’enregistrer une signature de soutien auprès de l’administration] », affirme, dans une vidéo publiée dans la soirée, Tantawi. Certains de ses soutiens ont donc rempli des formulaires à la main pour les soumettre à la Commission électorale afin qu’elle « force l’administration à recevoir leurs auteurs pour enregistrer leur signature », a-t-il expliqué.

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Le ministère de l’Intérieur a de son côté affirmé que « huit soutiens d’un candidat déclaré à la présidentielle » avaient été arrêtés « pour avoir falsifié des formulaires d’enregistrement de signature ».

Une centaine d’arrestations

Selon Ahmed al-Tantawi, ces nouvelles arrestations s’ajoutent au « 96 détentions précédentes », ces derniers mois, de partisans de l’ancien député de 44 ans, qui a créé autour de lui un mouvement inédit après deux élections remportées avec plus de 96 % par Sissi, ex-maréchal arrivé au pouvoir en 2013 en renversant l’islamiste Mohamed Morsi.

Depuis l’ouverture de cette procédure, plusieurs des soutiens de Tantawi ont témoigné – en ligne ou lors de conférences de presse – avoir été agressés par des hommes de main ou empêchés d’enregistrer leur signature par des fonctionnaires.

Pour pouvoir se présenter, chaque candidat doit présenter 20 signatures de députés ou 25 000 signatures de citoyens avant le 15 octobre ; Tantawi dit en avoir actuellement 7 741. Sissi a soumis à la Commission électorale ses signatures : 424 de députés (sur 596) et 1,135 million de citoyens. Deux autres candidats sans grand soutien populaire, Farid Zahran et Abdel-Sanad Yamama, ont, eux aussi, présenté au moins 20 signatures de parlementaires.

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(avec AFP)

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