Mali : atmosphère tendue à l’ouverture des assises sur le nord
Plus d’un millier de personnes ont manifesté vendredi à Gao (nord), contre la composition de la délégation locale devant représenter la région aux assises sur le nord, ouvertes vendredi à Bamako par le président malien.
"Il y a plus d’un millier de personnes actuellement dans les rues de Gao. Elles sont contre la composition de la délégation locale devant représenter la région aux assises de Bamako", a déclaré Oumar Dicko, membre du collectif des jeunes de Gao. Les manifestants reprochent aux membres de la délégation de ne pas représenter la population de la région, a-t-il précisé.
Selon différents témoins, des pneus ont été brûlés à plusieurs endroits de la ville, paralysant la circulation.
Le domicile du maire de la localité a été en partie brûlé, et des projectiles ont été lancés à l’intérieur du gouvernorat de Gao.
"Nous avons été un peu débordés. Nous avons été obligés d’utiliser des gaz lacrymogènes", a déclaré un policier contacté par téléphone.
Nouvelle délégation acceptée
Afin de calmer les esprits, le gouvernement malien a accepté qu’une nouvelle délégation de la région de Gao soit constituée pour participe aux assises.
Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a présidé vendredi à la cérémonie d’ouverture des assises sur le Nord du Mali
"Les groupes et mouvements armés ont marqué une volonté de dialogue. Nous sommes aussi pour ce dialogue.En dehors de l’autonomie, et de l’indépendance, tout est négociable dans le cadre de la République", a-t-il notamment déclaré.
Il a par ailleurs insisté sur l’octroi de "plus de pouvoirs" aux régions du Mali, pour "accélérer leur développement".
Au cours de la rencontre qui doit durer trois jours, un millier de délégués de "toutes les régions du Mali", discuteront "librement" de tous les problèmes, pour que le Mali "tourne le dos à la crise", selon un document officiel obtenu auprès des organisateurs de la rencontre.
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