Somalie : un journaliste succombe à ses blessures à Mogadiscio

Un journaliste somalien grièvement blessé par balles par des tireurs non identifiés à Mogadiscio a succombé samedi soir à ses blessures, ont annoncé dimanche des proches et confrères.

Une rue de Mogadiscio, en avril 2013. © AFP

Une rue de Mogadiscio, en avril 2013. © AFP

Publié le 27 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Sa mort porte à sept, au moins, le nombre des professionnels des médias tués en Somalie depuis le début de l’année.

Mohamed Mohamud Timacade, journaliste de la chaîne en langue somali Universal TV, basée à Londres, avait été touché mardi par plusieurs projectiles, notamment au cou, selon la police. Les tireurs avaient arrêté son véhicule et l’avaient arrosé de balles, selon ses collègues.

la suite après cette publicité

Touché six fois au torse, il avait été admis à l’hôpital Medina de la capitale somalienne, spécialisé dans la chirgurgie d’urgence. "Mon frère est mort à l’hôpital Medina la nuit dernière, de ses blessures par balle, nous lui souhaitons de reposer au ciel", a dit son proche, Fadumo Abdirahman, à l’AFP.

"Sa mort nous touche tous, je lui ai rendu visite il y a quelques heures et il avait l’air d’aller mieux, il parlait aux gens et pouvait les idenfifier, mais malheureusement il est mort dans la soirée", a ajouté Sahro Ise, un journaliste travaillant pour une télévision locale.

"Nous sommes vraiment choqués par cette mort, mais cet acte barbare, visant à réduire au silence les messagers, ne nous dissuadera pas, nous continuerons la lutte", a renchéri un autre confrère, Farah Abdi.

En 2012, année la plus meurtrière pour la presse somalienne, 18 de ses membres avaient été assassinés ou avaient péri dans des attentats. Les assassinats de journalistes sont souvent attribués aux insurgés islamistes shebab mais peuvent aussi être liés à des règlements de compte entre les multiples factions claniques qui fragmentent la Somalie, privée de réelle autorité centrale depuis la chute du président Siad Barre en 1991 et plongée depuis dans le chaos et la guerre civile.

la suite après cette publicité

Les assassins de journalistes ne sont quasiment jamais identifiés. Alors que Reporters sans frontières (RSF) estime qu’une cinquantaine de journalistes ont été tués au cours des six dernières années, une seule personne a été traduite en justice pour le meurtre d’un journaliste.

Dimanche, le Syndicat national des journalistes somaliens a appelé le gouvernement somalien à "mettre fin à l’impunité et à traduire les assassins en justice".
 

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires