Frappes israéliennes nocturnes sur Gaza, la guerre a fait des milliers de morts
L’ONU a rappelé que le siège total de la bande de Gaza était « interdit » par le droit international humanitaire. Le bilan humain de la guerre dépasse maintenant les 2 000 morts et les 7 000 blessés.
Le bilan de la guerre entre Israël et le Hamas a continué de s’alourdir de façon vertigineuse, avec des milliers de morts recensés au total, quatre jours après l’attaque lancée par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza.
Des frappes israéliennes nocturnes ont fait au moins 30 morts dans l’enclave palestinienne, touchant des dizaines de bâtiments d’habitation, des usines, des mosquées et des magasins, a annoncé mercredi le gouvernement du Hamas. L’armée israélienne a indiqué que plusieurs cibles du Hamas avaient été touchées.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a qualifié l’offensive massive lancée le 7 octobre par le Hamas contre Israël de « sauvagerie jamais vue depuis la Shoah », promettant que son pays allait « vaincre avec de la force, énormément de force ».
Israël avait annoncé le 10 octobre avoir repris en partie le contrôle de sa frontière avec la bande de Gaza, placée en état de siège. Dans le nord, l’armée israélienne a frappé la Syrie et le sud du Liban en riposte à des tirs de roquettes. L’offensive a suscité de multiples condamnations internationales, ainsi que des inquiétudes face à l’éventualité d’un assaut terrestre sur Gaza.
Champs de ruines
Au cours de l’offensive du 7 octobre d’une ampleur sans précédent depuis la naissance de l’État d’Israël en 1948, menée en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, et au dernier jour des fêtes de Souccot, le Hamas a tiré des milliers de roquettes. Depuis, l’armée israélienne pilonne Gaza, où s’entassent 2,3 millions d’habitants et où des rues entières sont transformées en champs de ruines.
Israël a mobilisé 300 000 réservistes et déployé des dizaines de milliers de soldats autour de Gaza, ainsi qu’à sa frontière avec le Liban.
Le 10 octobre au soir, l’armée israélienne a annoncé avoir tué « trois terroristes palestiniens » lors d’un échange de tirs avec des soldats à Ashkelon, une ville du sud d’Israël située à une quinzaine de kilomètres de Gaza. Endossant sans réserve le rôle de premier soutien d’Israël, le président américain Joe Biden a promis mardi qu’il aiderait l’État hébreu à se défendre face au « mal à l’état pur ». Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est attendu en Israël le 12 octobre. Le Hamas a dénoncé des propos « incendiaires », jugeant que le président américain tentait de « dissimuler les crimes d’Israël ».
L’ONU a de son côté rappelé que le siège total de la bande de Gaza, où plus de 263 000 personnes ont déjà été déplacées par la guerre, était « interdit » par le droit international humanitaire.
(Avec AFP)
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