Mozambique : un mort dans l’attaque d’un convoi de civils

Des hommes armés ont attaqué un convoi de trois véhicules civils, dont un autobus, dans le centre du Mozambique samedi matin, tuant une personne et en blessant au moins neuf, ont indiqué un témoin et une source médicale.

Un rue de Maputo, au Mozambique. © AFP

Un rue de Maputo, au Mozambique. © AFP

Publié le 26 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Des hommes armés sont sortis de la forêt, ont ouvert le feu et touché le conducteur (du bus) au front ou au visage", a raconté une survivante de l’attaque, Felisberta Moutinho, à l’AFP.

Une source médicale a confirmé un bilan d’un mort et au moins neuf blessés. Selon Mme Moutinho, 10 personnes ont été blessées.

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Le groupe de trois véhicules roulait sur la grande route nord-sud reliant le district de Machanga à la ville côtière de Beira, lorsque l’attaque s’est produite. Après avoir tué le chauffeur, "ils ont continué à tirer sur les passagers. On a quitté le bus et on s’est enfuis. Certains sont passés à travers les vitres, d’autres ont été touchés par des balles", a ajouté Mme Moutinho.

Elle a raconté avoir couru dans les bois avec ses deux enfants, jusqu’à ce qu’elle tombe sur un groupe de véhicules de police. "Plus tard, nous avons entendu des explosions", a-t-elle dit. "Ils ont volé tous nos biens et brûlé le bus".

Selon elle, quatre personnes ont été grièvement blessées et six autres avaient des blessures légères. "Certains enfants ont des blessures graves et se trouvent maintenant à l’hôpital", a précisé Mme Moutinho.

Les ex-rebelles de la Renamo, devenu le principal parti d’opposition depuis 1992, ont régulièrement attaqué les civils empruntant le principal axe de circulation nord-sud du pays ces six derniers mois.

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Le porte-parole de la Renamo s’est refusé à tout commentaire.

Après plusieurs incidents armés sporadiques ces derniers mois, la tension est montée d’un cran lundi dernier au Mozambique lorsque l’armée a pris la principale base militaire de la Renamo, dans le centre du pays.

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Des éléments isolés de l’ex-rébellion ont riposté en attaquant un poste de police le lendemain. Les ex-rebelles ont affirmé vendredi que l’un de leurs députés Armindo Milaco a été tué lundi "par un obus" pendant l’attaque de l’armée mozambicaine contre leur base.

Renamo et gouvernement ont depuis fait savoir qu’ils voulaient éviter une escalade militaire du conflit, et appelé chacun de leur côté à une reprise du dialogue.

Fondée en 1975 pour mener une guérilla contre le Frelimo, alors communiste, la Renamo fut soutenue à l’origine, en pleine guerre froide, par la Rhodésie (actuel Zimbabwe) puis par l’Afrique du Sud de l’apartheid.

Après une guerre qui a fait plus d’un million de morts et qui a ruiné le pays, la Renamo, qui fut particulièrement cruelle envers les civils, est devenue le principal parti d’opposition en 1992 au terme de l’accord signé à Rome. Mais elle n’a jamais pu remporter une élection contre le Frelimo, au pouvoir depuis l’indépendance en 1975 de l’ex-colonie portugaise.

Fin 2012, le chef historique de la Renamo Afonso Dhlakama s’est retiré avec des hommes armés dans une zone montagneuse, menaçant de relancer les attaques contre les symboles du pouvoir.
 

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