Madagascar : les résultats de la présidentielle attendus
Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle malgache de vendredi arrivaient au compte-goutte samedi matin, les données officielles publiées à 09H00 (06H00 GMT) ne concernant que 0,33% du corps électoral.
La Commission électorale nationale indépendante pour la transition (Cenit) n’avait alors rendu publics que les résultats de 52 bureaux de vote sur 20.001.
Ces résultats très partiels (portant sur 0,33% des 7,8 millions d’inscrits) mettent en tête Robinson Jean Louis (24,36% des voix), le candidat de l’ex-président Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud depuis qu’il a été chassé du pouvoir en 2009 et qui n’a pu se présenter à l’élection.
Il est suivi par Hery Rajaonarimampianina (16,64%), l’ancien ministre des Finances de l’actuel président de la Transition, Andry Raoelina. Celui-ci, qui avait renversé Marc Ravalomanana, n’avait officiellement pas désigné de favori, mais son entourage a activement soutenu M. Rajaonarimampianina.
Aucun autre candidat ne dépasse les 10% pour le moment, selon les résultats partiels. "C’est la validation des procès verbaux qui prend du temps. On en a reçu plus de 300", a indiqué à l’AFP la porte-parole de la commission électorale, Valérie Andrianavalona.
"C’est au cours de la journée que les résultats commenceront à sortir vraiment", a-t-elle ajouté. Il faudra sans doute une semaine pour avoir les résultats définitifs, selon la Cenit. "Pour l’instant, je ne m’inquiète pas. Que le lendemain des élections il n’y ait rien, c’est normal", a commenté un observateur occidental du scrutin. "Si ça prend plus d’une semaine, alors oui, je commencerai à m’inquiéter."
Pour la plupart des Malgaches, la présidentielle est un premier pas pour sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans laquelle leur pays, mis au ban des nations, est plongé depuis le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en 2009.
Le scrutin s’est plutôt bien passé vendredi, selon les observateurs étrangers, malgré quelques incidents isolés et des difficultés matérielles finalement moins importantes qu’ils ne le craignaient.
Le taux de participation devrait être compris entre 50 et 60%, selon la Cenit.
Les analystes et observateurs interrogés par l’AFP s’accordent tous à dire qu’un second tour sera nécessaire, aucun des 33 candidats en lice n’étant a priori en mesure d’être élu dès le premier tour. Il doit être organisé le 20 décembre.
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