RDC : l’ONU exhorte Kinshasa à poursuivre ses militaires soupçonnés de viol

Les Nations unies exhortent les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) à poursuivre les militaires responsables de viols massifs dans l’Est du pays en novembre 2012, selon un communiqué en ligne dimanche sur le site internet de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).

Des femmes congolaises dans un hôpital de Bukavu spécialisé dans le traitement des victimes de vi © Adia Tshipuku/AFP

Des femmes congolaises dans un hôpital de Bukavu spécialisé dans le traitement des victimes de vi © Adia Tshipuku/AFP

Publié le 20 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

"Les autorités congolaises doivent remplir leurs obligations conformément au droit international et au droit congolais, notamment vis-à-vis des victimes de ces actes effroyables et de leurs familles auxquelles justice doit être rendue", estime le chef de la Monusco, Martin Kobler, dans ce communiqué.

Les faits incriminés ont trait à "135 cas de violence sexuelle, ainsi que d’autres violations graves des droits de l’homme, dont des meurtres et des pillages massifs, perpétrés par des militaires" des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la ville de Minova et ses alentours, dans le Nord de la province du Sud-Kivu, rappelle l’ONU.

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Impunité totale

Ces crimes avaient été perpétrés alors que l’armée fuyait une offensive des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) sur Goma, capitale de la province voisine du Nord-Kivu.
"Presqu’un an après les faits, aucun des auteurs présumés de ces violations des droits de l’homme n’a […] été traduit en justice malgré l’appui accordé par la Monusco et d’autres partenaires aux enquêtes menées par les autorités judiciaires militaires et l’engagement des autorités congolaises à les poursuivre", déplorent les Nations unies.

La Monusco rappelle que l’enquête des Nations unies a "également mis en évidence des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, dont au moins 59 cas de violence sexuelle, commises par des combattants du M23 à Goma et dans ses environs à la même période".

Début avril, la RDC et l’ONU ont signé un accord visant à renforcer la lutte contre les violences sexuelles commises pendant les conflits par des groupes armés et des soldats de l’armée régulière, principalement dans l’Est du pays.

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