Centrafrique : nouveau sommet de l’Afrique centrale lundi au Tchad
Les chefs d’État ou de gouvernement des dix pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) tiennent, lundi, à N’Djamena un nouveau sommet extraordinaire consacré à la crise centrafricaine, a annoncé dimanche la CEEAC.
Convoqué par le chef d’Etat tchadien Idriss Déby Itno – président en exercice de la CEEAC et dont le pays joue un rôle politique et militaire majeur chez son voisin centrafricain -, "le sommet sera principalement consacré à la situation en RCA" (République centrafricaine), a indiqué le secrétariat général de l’organisation, sans communiquer la liste des participants.
Selon le secrétariat général, "la Centrafrique est le principal objet du sommet de N’Djamena et c’est le cinquième sommet extraordinaire de la CEEAC" consacré à la situation en Centrafrique depuis le début de la crise qui a abouti au renversement du régime du président François Bozizé le 24 mars par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia, investi président de transition le 18 août.
Depuis, la population du pays, livrée aux exactions de bandes armées et à des violences intercommunautaires, "vit une tragédie", a averti samedi une mission d’urgence des agences d’aide de l’ONU.
Terreur
Une force africaine (Misca) devant à terme compter 3.600 hommes est en cours de déploiement dans le pays pour tenter d’y rétablir la sécurité et de désarmer les combattants incontrôlés qui sèment la terreur.
De son côté, la France – ancienne puissance coloniale – a un contingent de 400 soldats qui contrôle l’aéroport de Bangui. Paris est également monté en première ligne au Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir un renforcement du mandat de la force africaine et se dit prêt à augmenter le nombre de ses troupes dans le pays.
La CEEAC regroupe 10 Etats, dont la Centrafrique et – à l’exception du Soudan – tous ses voisins: Tchad, Cameroun, Congo, RDCongo. Le Burundi – qui a proposé en juillet de fournir des troupes à la force africaine – est également membre, tout comme le Gabon, qui a un contingent de 600 hommes dans la Misca.
Les autres membres sont l’Angola, la Guinée équatoriale et l’archipel de Sao Tomé et Principe.
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