Au Niger, la journaliste Samira Sabou en liberté provisoire
Détenue au secret pendant huit jours après son interpellation fin septembre, elle reste inculpée de « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ».
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La journaliste nigérienne Samira Sabou. © DR
La journaliste nigérienne Samira Sabou, interpellée le 30 septembre et retenue dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, est désormais en liberté provisoire, ont annoncé Reporters sans frontières (RSF) et son avocat le 11 octobre.
Samira Sabou est « en liberté provisoire », a écrit RSF dans une publication sur X (ex-Twitter), indiquant que la journaliste est notamment inculpée pour “diffusion de données de nature à troubler l’ordre public”. La journaliste « a été entendue par un juge d’instruction qui l’a placée en liberté provisoire [mais] l’instruction va suivre son cours », a précisé son avocat.
« Les charges contre elle doivent être abandonnées », s’indigne RSF, qui rappelle que Samira Sabou a été « détenue au secret pendant huit jours ».
Plainte du fils Issoufou
Après son interpellation, la journaliste avait passé huit jours sans pouvoir donner signe de vie. Le 8 octobre, RSF et une source dans son entourage avaient indiqué qu’elle se trouvait dans les locaux de la police judiciaire de Niamey. Une plainte avait été déposée la semaine dernière par Me Saïd devant le procureur de Niamey pour enlèvement, séquestration et détention arbitraire.
En juin 2020, Samira Sabou avait déjà été interpellée, à la suite d’une plainte déposée par Sani Mahamadou Issoufou, le fils et ancien directeur de cabinet adjoint du président d’alors, Mahamadou Issoufou (2011-2021).
La journaliste avait été écrouée et jugée pour diffamation à la suite de publications concernant une affaire de surfacturations d’achats d’équipements militaires, avant d’être relaxée.
(Avec AFP)
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